Les arts de la Chine sont multiples : du bronze à la porcelaine, du laque à la peinture, chaque époque donne naissance à des chefs d'œuvre.
Devenue en occident l'emblème de l'Empire du milieu, la porcelaine occupe une place de choix au sein des ventes aux enchères. Monochrome, bleu-blanc, wucai ou doucai, les pièces impériales, d'une qualité remarquable, peuvent atteindre des sommets. Celles réalisées sous le règne des empereurs Kangxi (1661 -1722) et Qianlong (1735 -1796), éminents patrons des arts, sont parmi les plus recherchées.
L'art du bronze est également maitrisé très tôt. Les objets rituels des dynasties zhou et peuvent en témoigner : brûle-parfums et vases libatoires ornés de masque de taotie et de motifs géométriques finement ciselés montrent un savoir-faire impressionnant. Ce dernier va évoluer au fil des siècles, et se mettre notamment au service de la diffusion du bouddhisme avec de nombreuses représentations de l'Eveillé et des boddhisattva en bronze doré, et se diversifier jusqu'aux aux instruments de musique les plus raffinés, telles les cloches bianzhong. Le bronze peut également être travaillé sous forme de cloisonné, étant alors associé à l'émail pour former de délicats entrelacs colorés.
Un autre matériau , éminemment difficile à travailler, a la prédilection des artisans chinois : la néphrite (parfois appelé jade) peut être sculptée à la perfection. De couleur blanche, céladon, épinard ou parfois jaune, elle est parfois agrémentée d'une veine rouille ou brune, qui est alors travaillée afin de faire ressortir un motif du groupe. Au cours du XVIIIe siècle, des objets délicats au poli parfait sont réalisés, ainsi que des tabatières dont les prix peuvent de nos jours s'envoler en salle. C'est également en néphrite que peuvent être sculpté les sceaux des empereurs : servant de signature au souverain, ces objets sont aujourd'hui extrêmement convoités.
Les laques sont également des objets de raffinement depuis l'époque Yuan. Fabriquée à partir de la sève d'un arbre, la laque est appliquée en couches fines, qui sont ensuite sculptées en relief afin de faire apparaitre un décor foisonnant. Du fait de leur fragilité, les laques des époques Yuan et début Ming qui parviennent jusqu'à notre époque sont rares. Les laques des siècles suivants, notamment le XVIIIe peuvent également être très recherchés : les motifs ne sont pas travaillée de la même façon mais montrent toujours la dextérité des laqueurs.
La Chine a également donné naissance à une tradition de peinture qui perdure depuis plusieurs siècles : paysages, calligraphies, scènes de la vie quotidienne ou commémorations de batailles, elle se décline sur soie, sur papier, en rouleaux ou en albums et témoigne de la vivacité artistique de chaque époque.