« Les armes orientales fascinent depuis longtemps les Européens »


Publié par Le Quotidien de l'Art

La société de vente Tessier-Sarrou & Associés propose à Drouot, vendredi 16 mai, une collection d'armes islamiques de 112 lots estimés environ 200 000 euros, remarquable par la variété et la beauté des pièces.

Entretien avec l'expert de la vente, Alexis Renard.

A. C. Le marché pour les armes islamiques est plutôt à Londres, notamment chez Bonhams.
Quelle place y a-t-il pour une telle vente à Paris ?

A. R. Bonhams organise en effet de bonnes ventes d'art islamique mais d'autres maisons ont des spécialités d'armes orientales ou non en dehors de Londres. À Paris, des objets passent régulièrement aux enchères mais ils sont isolés et le marché est moins lisible. Mais, il existe un vrai potentiel. La présentation à l'Institut du monde arabe en 2007 de la collection Furusiyya [basée à Vaduz], consacrée à l'art équestre et aux armes, a été l'occasion pour les collectionneurs de voir à Paris des pièces importantes et de relancer l'intérêt. Il existe un noyau de collectionneurs très actifs en France. Parmi les plus grosses collections mondiales dans cette spécialité, certaines sont ici. 


Deux tromblons Cachemire, le talon, le canon et les montures à décor ciselé et damasquiné d'or de cartouches à décor végétal. Ces deux tromblons portent un décor peint de personnages et d'animaux dans un paysage typique des décors des objets en laque et en bois du Cachemire.
Fin du XVIIIe siècle
Longueur : 48,5 cm