Publié par la Gazette Drouot

Ou comment un sympathique plantigrade devenu support et sujet d’objets d’ameublement signe un succès.
Plus vrai que nature, dressé de toute sa hauteur, l’ours sculpté est la vedette des montagnes suisses.

Les idées reçues ont la vie dure.
Les porte-manteaux et autres porte- parapluies, supports à chapeaux ou bibelots sculptés dans le bois figurant des ours sont encore souvent attribués aux ateliers de la Forêt-Noire, l’un des territoires de l’animal en Europe. Et pourtant, il est clairement avéré que ces objets d’ameublement délicieusement kitsch – dont la cote demeure stable année après année – ont été fabriqués à partir du milieu du XIXe siècle par les habitants de la région de Brienz, Suisse. Il était question à l’origine d’occuper les longues veillées hivernales. Rapidement, ils ont fait l’objet d’une forte demande touristique. Les artisans, comprenant tout le parti qu’ils pouvaient en tirer, se sont faits artistes pour mieux saisir l’animal dans sa véracité. Jusqu’à la Première Guerre mondiale – dont ces ours ne se sont pas relevés –, ils ont fait le miel de ce coin de montagne.


Adjugé 5 580 €
Porte-manteau en bois patiné figurant un arbre branches sur lequel trois ours s'agrippent aux branches.
Travail de la forêt noire, fin du XIXe siècle.
H. 225 cm.  L. 76 cm.
Drouot, 14 octobre 2015.
Tessier & Sarrou et Associés OVV.  M. Commenges.