Lalique, chouchou de l'Hôtel Drouot

Publié par Drouot

Sa cote auprès des enchérisseurs ne baisse pas, le joaillier de l'Art Nouveau a de nouveau prouvé qu'il était l'une des coqueluches du marché de l'art, en remportant 384 000 € chez Tessier Sarrou le 17 novembre.

Ce pendentif « Méduse » provenait des écrins de bijoux de Liz Taylor et il n'a changé personne en pierre, bien au contraire…


Les thèmes de prédilections de René Lalique sont récurrents quelque soit le champ de création. Bien que très différents, le lien entre notre pendentif et le très rare vase «Cluny» est évident, indéniable. Le vase «Cluny» est tout en contraste de matériaux et presque sobre, juste en bronze et verre, alors que notre pendentif est exubérant avec un extraordinaire mélange de technique et de matériaux. En détail, nous avons une juxtaposition d'or, d'émail à inclusions de paillons d'argent, une pâte de cristal réalisée à la cire perdue re-polie et une très importante perle baroque, le tout pour servir une composition qui n'est pas sans rappeler la « Méduse » de Léonard de Vinci.

Les gorgones apparaissent comme des créatures ailées avec une tête disproportionnée, une langue saillante, des dents dénudées et souvent avec des serpents sur la tête ou le torse. Parmi celles-ci, la Méduse, qui pour la plupart est simplement appelée Gorgone, était la plus terrible. Elle seule était mortelle, c'est pourquoi Persée lui coupa la tête. De son sang, fécondé par Poséidon, le cheval ailé Pégase est né. La tête de Méduse a pétrifié tous ceux qui la regardaient ou la touchaient.

L'art l'a longtemps dépeinte d'une manière repoussante, mais plus tard, les artistes ont commencé à la dépeindre comme belle, bien que terrifiante, généralement avec des ailes au-dessus de ses tempes et des serpents dans ses cheveux. La meilleure image représentant la Méduse Gorgone est dans l'oeuvre du Caravage.