MARQUETERIE, BRONZE ET TOILES
Publié par la Gazette
Quatre enchères à six chiffres étaient prononcées dans cette vente au programme classique qui totalisait 1 901 656 €.
Elle était dominée par un meuble. Il s'agit du cabinet de Pierre Gole réalisé vers 1760-1780 et désiré à la hauteur de 305 000 €, une estimation dépassée. La très riche marqueterie de fleurs sur fond d'ébène est typique de ce maître, qui s'en est fait une spécialité à partir des années 1660. Un secrétaire d'époque Louis XVI attribué à Adam Weisweiler et réalisé pour le marché russe respectait à 60 000 € son estimation basse. Reposant sur des peids griffe en bronze à patine noire et coiffé d'une dalle de marbre blanc encastrée, il est en bois plaqué de ronce d'acajou inscrit dans des encadrements de bronze doré (H. 136 cm; L. 111 cm). Estampillée de Michel Cresson, une suite de quatre fauteuils à la reine d'époque Louis XV en hêtre naturel totalisait 55 000 €. Ils sont recouverts d'une fine tapisserie des Gobelins à décor champêtre. Pour les feux en bronze doré, il était possible de choisir entre le rocaille le plus débridé et une veine néoclassique plus mesurée. La première tendance était représentée par une paire de flambeau vers 1730-1740 d'après Juste Aurèle Meissonnier (H. 28 cm) adjugés 110 000 €, une estimation dépassée, la seconde étant l'apanage de la paire de candélabres aux enfants chasseurs de la fin du XVIIIe siècle reproduits en couverture de la Gazette n°37. Elle était vendue 95 000 €. Rappelons que ces candélabres pourraient provenir du chateau de Pavlovsk en Russie.