Léonardo BENATOV

Léonardo BENATOV (1942-2018)

Léonardo Benatov nait en 1942 dans une famille d’artistes ayant fuit la Russie communiste. Son père est peintre (Bounatian-Benatov) et se fera connaître en France en exposant dès 1927 au Salon des Indépendants et au Salon d’Automne. Sa mère est écrivain signant ses ouvrages du nom de Livja Flood. Le cercle familial fréquentera Larionov, Gontcharova, Rodtchenko, Soutine et autres artistes en exile.

A 16 ans Leonardo rejoint au Brésil un oncle et essaie de traverser l’Amazonie. Capturé par les indiens anthropophages, il restera prisonnier un an après avoir épousé la fille du chef de la tribu « Erik Paxa ».

En 1964, la révolution militaire au Brésil le contraint à rentrer en France où il tente sans réussir de présenter une sculpture au Salon d’Automne.

A compter de cette date, Léonardo n’aura de cesse que de dessiner et sculpter et c’est naturellement qu’il arrive en 1975/76 à la fonte d’art.

Dès lors, cet artiste au physique imposant mènera de front sa carrière de direction de fonderie et de sculpteur, accordant dans ses œuvres une place particulière aux sentiments, à la détresse et à la grandeur d’être.

Ornant les parcs ou bâtiments publics, on peut admirer un « Homme éclaté » dans le jardin-musée de la ville de Gravelines, une représentation du musicien Rossini à l’Opéra de Pesaro, sa ville natale (ainsi qu’à l’UNESCO), un buste de Napoléon à l’aéroport d’Ajaccio…

L’artiste a tiré sa révérence le 11 juin 2018, alors que se préparaient des expositions au Japon et en Chine…

Léonardo Benatov est titulaire de l’ordre de Chevalier des Arts et des Lettres.
Marc Ottavi
 

Hommage à Dali, le dur et le mou
Bronze patiné brun (traces d’oxydation)
Signé, cachet du fondeur C. Valsuani (Claude Valsuani)
Justifié EA, II/IV
325 x 115 x 95 cm hors socle


Bibliographie : la version en plâtre est reproduite sous n° 674 dans Robert et Nicolas Descharnes, « Dali. Le dur et le mou », Eccart, 2003, p. 268.

« Dali profitait de tous les hasards et de tout ce qu’on lui apportait. Ce jour-là, il était sur la terrasse. Les pêcheurs rentaient au port : « Señor Dali, on a attrapé un dauphin qui s’est pris dans les filets. Il est mort ! » ou n’importe quoi d’autre. Immédiatement, il réagissait. « Il faut faire quelque chose. » Soit il me faisait appeler, ou bien j’étais là. Il s’est alors mis en scène pour réaliser une série de prises de vue avec le dauphin et cet extraordinaire morceau de rocher du cap de Creus qu’il a empoigné pour la contradiction. »

Robert Descharnes, Enregistrement, août 2001


« Le dur et le mou doivent être équivalents dans l’œuvre classique. S’ils sont en plus parallèles, ils atteignent la perfection courtoise des structures palladiennes. »
Dali, Port Lligat, octobre 1959