Amour éternel

Publié par la Gazette Drouot

Entourage de Paul-Albert Bartholomé (1848-1928), Le Rêve, vers 1880-1900, sculpture en marbre blanc, 36 x 165 x 92 cm.
Adjugé : 43 750 €

Son visage assoupi dans le marbre irradiait sur la couverture de la Gazette n° 32 du 22 septembre. Il était anonyme et le demeure encore. Pressenti un temps comme étant celui de Prospérie de Fleury, dite Périe (1849-1887), épouse prématurément disparue de l’artiste Paul-Albert Bartholomé (1848-1928) et donc ciselé par les ciseaux de ce dernier, il était finalement présenté comme exécuté par un entourage de ce peintre et sculpteur. Ce Rêve –  intitulé comme tel au catalogue – n’en dégageait pas moins une sensualité apaisée, relevée par les cheveux défaits auréolant ses traits et le double rang de perles, seul atour de cette nudité exposée. La sculpture a été acquise pour 43 750 €. Dans le même après-midi, deux autres visages retenaient l’attention, mais dont l’esprit était tout autre, puisqu’ils étaient attribués à Théodore Géricault (1791-1824). Provenant de l’ancienne collection Pierre Dubaut – spécialiste du peintre, qui n’eut de cesse toute sa carrière de promouvoir l’œuvre de ce grand maître du XIXe siècle –, ils figuraient des portraits d’hommes noirs. Celui en buste, reproduit page 67 de la Gazette n° 38 du 3 novembre, dégageant une grave et profonde intériorité, retenait 50 000 €, et le second, plus inquiet, 37 500 €.

Mercredi 8 novembre, salle 1 - Drouot-Richelieu.
Tessier & Sarrou et Associés OVV. M. Commenges.