PARFUMS DE CHINE

Publié par la Gazette Drouot

Un brûle-parfum tripode en bronze d’époque Ming (1368- 1644) exhalait une fumée inattendue de 100 000 €.  D’une esthétique particulièrement simple, sans aucune décoration, d’une petite taille également (12,5 cm de diamètre seulement), il bénéficiait néanmoins d’un petit détail qui a su faire la différence entre son estimation de 3 000 à 4 000 € et son résultat final : la marque, apposée au revers, du trésor du lettré Xing Tong...

Cet objet à la fois usuel et rituel est indissociable de la civilisation chinoise. Il était le plus pur ornement d’une vente entièrement consacrée aux arts d’Asie, qui voyait encore un paravent du XXe siècle à quatre feuilles en bois incrusté de pierres dures, à décor de jeunes femmes et leurs servantes se promenant dans un jardin, se poser à 82 500 €.
Là encore, une provenance doit se cacher derrière ses chi- longs archaïsants sculptés dans sa partie inférieure... Yurang, assassin fameux de la période Printemps et Automne..., fixé à l’encre polychrome sur papier par Katsushika Hokusai (1760- 1849) et choisi pour illustrer la vente dans la Gazette n°25 page 49, baissait son sabre à 25 000 €. Quant au couple de lapins avec leur petit en bronze à décor incrusté de cuivre, un travail japonais d’époque Meiji (1868-1912) ornant la couver- ture du catalogue, ils tendaient leurs oreilles, sensibles aux bruits de ce monde, pour 16 250 €.