Il y eut historiquement une grande communion... - Lot 0 - Tessier & Sarrou et Associés

Il y eut historiquement une grande communion de pensée entre les Surréalistes et les indiens Hopi et Zuni, du simple fait que les uns comme les autres ne dissocient pas l'univers réel de l'univers imaginaire, le visible de l'invisible. Le surréaliste communiait avec la nature aussi bien que l'indien savait le faire. Pour les Hopi, écrit Frank Waters « Les pieds de maïs, les pierres qui parlent, les montagnes au souffle puissant sont des choses vivantes, pleines de sens et les purs symboles des esprits qui leurs ont donné forme de vie ». Les Kachina sont dés lors des intervenants dans la vie des hommes. Ils peuvent favoriser les cultures, amener une pluie bienfaisante, tout cela par l'intermédiaire de danses sacrées auxquelles ils participent sous l'aspect de danseurs masqués et costumés à leurs images. Les Kachina tiennent tout à la fois du monde visible et du monde invisible des esprits, des morts, des plantes, des oiseaux… Ils sont l'intercesseur entre le réel et l'irréel, entre la vie domestique et le monde de l'esprit. Si l'on effectue une correspondance entre la pensée Hopi-Zuni et le pensée Surréaliste, on peut dire que cette fonction d'intercession trouve son égal dans la pensée analogique qui prévaut pour les Surréalistes : ‘' Tout a alors une correspondance et découle de quelque chose''. Et s'il y eut une telle fascination pour la culture amérindienne Hopi et Zuni de la part des Surréalistes, c'est que tout simplement la pensée ‘'primitive'' est de même tout entière organisée sur des rapports analogiques. Comme l'œuvre Surréaliste, le Kachina n'est pas là pour être simplement beau mais pour traduire une émotion, une révélation du sacré.Concernant l'impact qui eut lieu entre les Kachina, l'art Hopi et Zuni en général ; André Breton disait à Jean Duché, en parlant des pièces de sa collection personnelle « Voyez quelle justification ces objets apportent à la vision surréaliste, quelle nouvel essor même ils peuvent lui prêter […..]Cette poupée Hopi évoque la