Lot n° 28
Estimation :
600 - 800
EUR
Résultats sans frais
Résultat
: 4 200EUR
Henry MORET (1856-1913)
Côte de Bretagne Aquarelle et crayon conté. Cachet d'atelier «H. Moret» en bas à droite et annotations de couleurs. 14 x 11 cm à vue. L'ÉCOLE de PONT-AVEN: PASSION d'un COLLECTIONNEUR BRETON... En 1888, Moret rencontre Gauguin, revenu de Martinique, par l'intermédiaire de René-Jean Kerluen, son propriétaire, qui tient une salle d'escrime à Pont-Aven. De formation classique, il a été formé par deux maîtres académiques, Lehmann et Laurens, que Gauguin classifie de «Salonneux» (fabricant de tableaux destinés à être vendus au Salon des Artistes Français). A Pont-Aven s'est établie une petite confrérie d'artistes, parfois dispersés dans les villages alentours, qui s'oppose au réalisme soigné professé par l'Académie des Beaux-Arts et encensé par la critique. Gauguin classifie ces médaillés du Salon - Roll, Bastien- Lepage, Jules Breton, Luminais et autres - de «Pompiers avec leur trompe-l'oeil de la nature» et saisit de suite que ce combat contre la photographie leur sera fatal. Autour de Gauguin se réunissent, à l'Auberge Gloanec, quelques convaincus par le synthétisme du Maître, Meyer de Haan, Filiger, Sérusier, Moret, Bernard, Slewinski, Jourdan ... En 1888, sur les conseils de Gauguin naîtra, sous le pinceau de Sérusier, une petite pochade sur bois non signée «Le Talisman» qui ouvre, à elle seule, la voie à ce qui sera classifié comme «L'Ecole de Pont-Aven». Maurice Denis écrira plus tard: «Gauguin nous libérait de toutes les entraves que l'idée de copier apportait à nos instincts de peintre.». En 1891, Gauguin, parti à Tahiti, laisse derrière lui, comme autant d'ambassadeurs, des toiles accrochées à la pension Gloanec qui, comme les décorations murales de la buvette de Marie Henry au Pouldu, seront découvertes par les peintres de passage, créant en son absence même de nouveaux adeptes - O'Conor, Amiet... .
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