Georges JOUVE (1910-1964)

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Georges JOUVE (1910-1964)
Rare miroir “Soleil” en céramique émaillée blanche craquelée Signé Apollon, numéroté 1002 et I/X Vers 1955 Diam : 53,5 cm Bibliographie : - Elisabeth Vedrenne « Les céramiques minimalistes de Georges Jouve » in Connaissance des arts n° 634 de janvier 2006 pages 92-97. - Michel Faré, « Georges Jouve », éditions Art et Industrie, Paris, 1965 page 55 pour un exemple de motif de soleil dans l'oeuvre de l'artiste. - Pierre Staudenmeyer « La céramique française des années 50, french pottery of the 50's », Norma éditions, Paris, 2001 pages 204-215. - Catherine de Beyrie (dir.) « George Jouve à la Lumière d'Apollon », sprl Debeyrie's collection, 2021, Bruxelles, pages 11, 71 et 92. - Patricia et Philippe Jousse « Georges Jouve », catalogue de l'exposition organisée par la galerie Jousse, Paris, 2006 pages 176-185 pour d'autres exemples de miroirs réalisées par l'artiste. - Symbolique du soleil dans l'oeuvre de Georges Jouve - Son oeuvre évolue en fonction des courants et les anticipe souvent en passant d'une production traditionnelle en lien avec ce « retour à la terre » idéologique et religieux avec des personnages de saints ou des animaux. Au sein du salon de l'imagerie, il produit des pièces comme de grands vases anecdotiques, figurines ou des plats en relief sur fonds noirs. Il passe ensuite à la réalisation de grès anthropomorphiques en réponse au défi lancé par Picasso aux céramistes. Ses pièces trouvent un nouvel élan en 1954 avec son installation en Provence avec une grande maîtrise dans l'émaillage, le coulage et le modelage de ses oeuvres. C'est aussi à ce moment qu'il réalise de grandes pièces et notamment des oeuvres architecturales et religieuses. Il passe ensuite à un retour à une évidence des formes avec un adoucissement des asymétries ou une simplification voir une disparition des décors. La symbolique du soleil se retrouve dans beaucoup de ses oeuvres comme dans son Miroir vigne de 1946 où l'on retrouve un soleil à 12 heures au milieu du décor de grappes de raisin. (Catherine de Beyrie op cit page 71). On peut aussi voir le soleil comme élément ornemental central dans des pièces comme Le Soleil qui est une céramique émaillée noire figurant un soleil émaillé en jaune et réalisée en 1950 ou une autre céramique arborant également un soleil sur fond blanc réalisée en 1949. Jouve qualifiait le soleil : « d'élément décoratif extraordinaire. Le soleil, c'est puissant ». Selon son épouse Jacqueline Jouve, il n'y avait « pas de relations entre le Soleil sur les oeuvres et le surnom d'Apollon ». Il emprunte ainsi tout un vocabulaire néoclassique avec ses soleils dans ses encadrements et ses miroirs notamment sous l'influence d'artiste comme Alexandre Noll avec qui il sera en relation ou Jacques Adnet qui lui passera commande et lui permettra de participer à des expositions en France et à l'étranger. Il restera notamment entre deux tendances à savoir des formes organiques aux lignes aléatoires et des formes plus abstraites, géométriques et épurées. Cette opposition se retrouve aussi dans son choix de couleurs avec des oppositions fortes entre le noir et la couleurs, le noir et le blancs ou les aspects mats et brillants.
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