JEAN COCTEAU

Lot 77
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Estimation :
6000 - 8000 EUR
JEAN COCTEAU
73 lettres autographes signées et 1 lettre dactylographiée signée à Henri Parisot (une lettre est écrite sur la page de titre dactylographiée d'Orphée). 76 pp. in-4 et in-8. Saint-Jean-Cap-Ferrat (pour la plupart), 1946-1961. Abondante correspondance littéraire et amicale, en grande partie consacrée à leur collaboration éditoriale. «Voilà le travail fait. 24 poèmes que je dédierai à la mémoire de Baudelaire et de Max [Jacob] [...]. Le titre serait soit : Soucoupes volantes, soit : Il faut bien s'amuser un peu. Qu'en pensez-vous ? [...]. Je viens de faire une découverte bouleversante : celle des perspectives du temps. Il y a vingt années que je me cassais le nez contre ce mur. Vous imaginez à quel travail je me livre. Car le vocabulaire de la science me manque et du reste me servirait à rien». Lettre-dédicace à Henri Parisot en guise d'avant-propos à Appogiatures : «Vous m'avez demandé d'écrire ces textes parce que ceux d'Opéra (qui leur ressemblent) vous plaisent. Ils devaient commencer une collection nouvelle sous votre signe. Les circonstances obligent mon livre à paraître seul. Mais les textes vous appartiennent. Je n'ai même pas à vous les offrir comme témoignage de mon amitié, de mon respect pour les services que vous avez rendus aux forces secrètes de la poésie». Nombreuses considérations sur sa santé, son état d'esprit, et les conséquences sur son travail. «Je n'ai cessé d'être malade par la faute d'un temps de Bretagne qui ne me permet pas de sortir. J'ai peint et je peins encore beaucoup. C'est la seule méthode pour se vider l'organisme par l'oeil. J'ai ici le premier conte. Je vais écrire les autres. J'accumule des mots pour une pièce très difficile. Cette santé ridicule m'oblige à perdre le contact avec les personnes capables de vous rendre service (momentanément). Je n'oublie pas mes promesses». «J'ai peint comme un enragé. Cette semaine je vais écrire les autres contes et je tâcherai de vaincre les obstacles qui me séparent de ma pièce. Impossible de faire texte et supervision d'un film. Je ne bouge plus de la Côte». «Je suis plongé dans vos deux livres. Et je prépare un oratorio pour Hindemith. Partons après-demain pour Rome où l'Orphée II nous attend. Laissez-moi ces textes sur le bateau. Ils doivent être écrits en Grèce et peut-être mangés par moi à Patmos [...]». «Je rentre de Düsseldorf où Bacchus, avec Gründgens a remporté un triomphe (38 rappels). Tu recevras demain ou après-demain un nouveau petit texte - et si tu ne lui donnes pas 3 étoiles - je tombe mort. «Et considérable» se rapporte à l'oeuf et je le trouve un peu mallarméen [...]».
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