ANDRÉ BRETON

Lot 50
Aller au lot
Estimation :
3000 - 4000 EUR
Résultats avec frais
Résultat : 5 120EUR
ANDRÉ BRETON
15 lettres autographes signées à Henri Parisot. 18 pp. in-4 et in-8. Paris, New York, Antibes et Saint-Cirq-La-Popie, 1936-1952 Très intéressante correspondance sur leurs publications et leur collaboration. «Naturellement Minotaure publierait tous les documents dont vous me parlez [...]. Je vous remercie, mon cher ami, de m'avoir procuré cette surprise de toutes les couleurs. Elle est une des choses qui me font moins regretter le Mexique et le merveilleux oiseau quetzal qui se pare de plumes semblables aux petits volumes de votre collection. J'approuve très chaleureusement le choix des textes et la présentation (une objection seulement, du côté du titre : qui y a-t-il lieu de divertir, vraiment ?) [...]. Voulez-vous dire à Gisèle Prassinos combien je suis sensible à son attention et quel plaisir électif je continue à prendre à ce qu'elle dit [...]. Kiesler me fait malheureusement attendre la maquette définitive de l' «Ode à Charles Fourier» : le projet réduit qu'il m'en a montré est sensationnel mais sera, comme je vous l'avais déjà fait craindre, d'une exécution couteuse. Il sera nécessaire, en outre, de lui communiquer à deux reprises des épreuves en Amérique. Je crois cependant que vous ne regretterez pas d'entreprendre cette édition, car rien n'aura jamais été vu d'approchant. Le tout est que vous en ayez les moyens... Je dois voir cet après-midi Aimé Césaire qui passe par New York se rendant à Paris comme délégué à la Constituante. Vous verrez : c'est un dieu [...]. Je souhaite que vous me réserviez particulièrement «Seuls demeurent» [de René Char] et ce qui se peut de Tzara, Arp, Bellmer, Bataille (encore une fois vous savez bien). Tout à fait d'accord aussi avec le sommaire de l'Evidence surréaliste (et très bon titre) [...]». Il lui donne des précisions sur l'édition de luxe d'Arcane 17, regrette de s'être engagé pour une édition de Fata Morgana. «Est-il même exact, comme il me l'a assuré, que Picasso a fait des eaux-fortes pour Fata Morgana et qu'est-il advenu de cette entreprise ? Godet avait également obtenu de moi l'autorisation de publier «Les Etats généraux» en fac-similé ou de quelque autre manière, par exemple illustré par Victor Brauner, et j'aimerais bien mieux pouvoir compter sur vous pour faire aboutir le projet [...]». Il revient sur son projet d'édition de l'Ode à Charles Fourier. «Ce texte - que je n'ai pas voulu constamment lyrique - est pour moi d'une importance capitale et je souhaite vivement qu'il vous plaise assez pour que vous ne reculiez pas devant les exigences de sa mise en page - et les frais peut être assez grands qu'elle entrainera. J'ai chargé Frederick Kiesler (dont je ne sais si vous connaissez les admirables mises en scène typographiques et autres de «La Mariée» de Duchamp) de pourvoir à l'aspect architectural que je désire donner au poème [...]». Deux longues lettres sont en grande partie consacrées à l'édition de La Lampe dans l'horloge. «2° Je demande qu'il en soit fait un tirage à part, à un nombre d'exemplaires que nous fixerons (50 ou 100) sous couverture en couleurs de Toyen illustrant le titre : «La Lampe dans l'Horloge» (il s'agit d'introduire la lumière dans le temps, même par la force, mais les deux objets concrets que sont la lampe et l'horloge demandent pour cela à être figurés : Toyen «saisira» tout de suite). Eventuellement deux ou trois autres dessins au trait de Toyen dans le texte, en rapport étroit avec tels passages qu'elle et vous pourrez juger importants. Il me semble que des droits d'auteur substantiels pourront nous être consentis sur ce tirage à Toyen et à moi [...]».
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue