Joe BOUSQUET

Lot 48
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Joe BOUSQUET
9 L.A.S. à Henri Parisot. 39 pp. in-8. Carcassonne, mars 1946 - avril 1948. Remarquable correspondance littéraire, dans laquelle il est souvent question de leurs amis communs, Max Ernst, Jean Mistler, Albert Gleizes et Hans Bellmer. Il commente sa revue qu'il lit minutieusement. «J'ai bien des fois parlé de vous avec Bellmer, que j'attends un de ces jours. Il est revenu de Paris enchanté de votre effort. De mon côté, je vous suis avec une attention extrême [...]. J'ai hâte de reprendre mon activité proprement poétique. Je tiens deux éléments qui me semblent forts : l'utilisation de certaines règles pour l'inspection inconsciente - car il arrive qu'on n'entre dans le noir que par effraction (voyez Raymond Roussel) - le recours à l'invention par affabulation dramatique [...]. On expose à Toulouse les toiles surréalistes de ma chambre [...]». Il revient sur ses ennuis de santé, reprend sa conversation avec Gaston Bonheur sur Wordsworth, vient en aide à Max Ernst. «Déjà avant la congestion pulmonaire qui m'a supprimé un mois, Max m'avait appelé au secours. Sans livres, sans revues, il me recommandait de ne pas le laisser sans pâture. Il ajoutait que je m'entendrais avec vous pour le règlement [...]. J'expédie à Max Quadrige, Confluences, des volumes publiés par Fontaine, pas les Quatre-vents que je tiens à garder. Je vous demande si, de votre côté, vous ne pourriez pas prévoir des envois susceptibles de compléter les miens [...]. Vous savez combien j'aime Max, vous savez tout ce qu'il a fait pour moi. Ses séjours à Carcassonne rayonnent sur tout mon passé. Mais il n'est pas venu une fois sans me parler de vous. Et les premières pages d'Eleonora Carrington étaient à peine écrites (car c'est à Carcassonne que Prim est née) que l'on pensait à vous pour les éditer et les révéler [...]. Je viens de corriger une épreuve pour Quadrige (un conte, dans une veine nouvelle), un article pour Dossiers (nouvelle revue), tout un livre pour J. B. Janin, je m'engage dans une étude sur mon cher Bellmer, je me soigne, je détruis mes fièvres, je nais. Peut-être vais-je réussir à me remettre au monde. Y serais-je jamais parvenu sans le crédit que vous m'accordez ? [...]».
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