Louis ARAGON

Lot 41
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300 - 400 EUR
Louis ARAGON
Lettre autographe signée à Henri Parisot. 1 p. in-4. Déchirure (sans manque) au pli central. 10 février 1970 Il répond avec retard à sa lettre car «peut-être savez-vous qu'Elsa et moi nous sommes assez sérieusement malades depuis plusieurs moi...». Il répond à sa sollicitation. «Pour Lewis Carroll... Je n'ai pas l'envie de vous refuser quoi que ce soit, et pourtant je ne puis faire autrement : la conduite de Dominique de Roux à mon égard a été telle que lui permettre d'utiliser mon nom relèverait du cocu battu et content [...]» Fonds Henri PARISOT (1908-1979) Éditeur et traducteur compagnon de route des surréalistes L'apologiste de l'âge d'or et du merveilleux Henri Parisot fait partie de ces rares personnes qui consacrent l'entièreté de leur vie à leurs passions lesquels furent dans son cas la littérature et fioela poésie. Il fut un passeur qui fit connaître et propagea les oeuvres des écrivains et poètes d'avant-garde de son temps qu'il admirait, un ami de la plupart de ceux qui comptent dans la littérature française du XXème siècle, Artaud, Bataille, Breton, Char, Cocteau, Éluard, Gracq, Michaux, Péret, Prévert, Queneau, un grand traducteur, connu pour ses traductions de Lewis Carroll, mais qui traduisit aussi Kafka, Samuel Taylor fiColeridge, Edgar Allan Poe, Edward Lear, John Keats, Nathaniel Hawthorne, un éditeur et directeur de collections, enfin un amateur passionné de la littérature anglaise et du romantisme allemand et plus généralement du merveilleux, du fantastique et de l'absurde Né à Paris, le 23 avril 1908, dans une famille originaire d'Alsace et de Lorraine, Henri Parisot s'initie à la littérature au cours de ses années d'étude au Lycée Condorcet Après la faculté de droit, il entre en 1931 comme inspecteur au service contentieux de la compagnie française des automobiles de place Cette activité lui donne l'occasion de rencontrer Max Jacob, victime d'un accident de taxi Elle lui permet également de consacrer ses après-midis à des visites aux libraires notamment José Corti : c'est là en 1933 qu'il y rencontre René Char avec qui il se lie d'amitié et qui le présente à André Breton et aux autres surréalistes... Il fréquente aussi assidument à cette époque la boutique du libraire imprimeur Guy Levis Mano. oeLe peintre et dessinateur Mario Prassinos, avec qui il est ami, lui fait lire des textes de sa jeune soeur Gisèle, âgée de 14 ans. Henri Parisot est aussitôt enthousiasmé par le caractère profondément surréaliste de ces textes et leur inventivité et les donne à lire à André Breton qui pense au début que c'est Henri Parisot qui les a écrits Pour lever le doute et la présenter aux autres surréalistes Henri Parisot invite Gisèle Prassinos à lire ses nouvelles devant Breton, Char, Éluard et Péret. Cette séance de lecture sera immortalisée par la célèbre photo de Man Ray qui accompagne la publication par GLM en 1935 sous le titre La Sauterelle Arthritique desdites nouvelles de Gisèle Prassinos. Henri Parisot deviendra par la suite le plus ardent fournisseur de textes de la jeune poétesse auprès de nombreuses revues ou éditeurs: Cahiers du Sud, Minotaure, Cahiers des poètes, Cahiers GLM En janvier 1936 Henri Parisot fait la connaissance d'Henri Michaux ; il fait publier par Guy Levis Mano Peintures, premier ouvrage montrant le travail de peintre de Michaux, Parisot et Michaux s'engageant à acheter une partie du tirage En 1937 sera publié chez GLM sa première traduction de Kafka La Tour De Babel avec un dessin de Max Ernst, qui deviendra son ami. fiA partir de 1938 il finance sa propre collection Un Divertissement dans laquelle seront publiés des textes de Chirico, Savinio, Arp, Péret, Carrington, Scutenaire et Gisèle Prassinos Sa collection Biens nouveaux entre au catalogue GLM puis Les Romantiques allemands au Mercure de France. oeEn 1944 il rencontre Jean Cocteau. Ensemble ils rassemblent pour les éditions Marguerat à Lausanne, les oeuvres complètes de Cocteau En octobre 1945, alors qu'il vient de prendre la direction de la librairie de la Pléiade à la demande de Gallimard (direction qu'il occupera 4 ans durant) il demande à Antonin Artaud l'autorisation de publier quelques-unes des lettres qu'Artaud lui a adressées pour la mise au point du Voyage au Pays des Tarahumaras fifi; ces lettres paraissent en avril 1946 sous le titre de Lettres de Rodez chez GLM. Afin d'aider financièrement Artaud, Parisot a obtenu de Guy Levis Mano non seulement une rémunération importante pour Artaud mais de plus le tirage d'un exemplaire unique sur Japon accompagné du manuscrit original destiné à être vendu le plus cher possible Viendront ensuite de fameuses revues: Les Quatre Vents (1945-47) qu'il dirigera, K, Revue de la poésie (1948-49), et des collections telles que L'envers du Miroir (Éditions Robert Marin 1948-51), L'imagination poétique (Arcanes 1952-53), L'Envers (L’Herne 1971-72) [...]
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