Publié par la Gazette Drouot

Qu’elles soient fantasmées ou naturalistes, leurs représentations procèdent du même émerveillement.

Les œuvres antiques ont servi de modèle aux représentations d’animaux exotiques, jusqu’à ce que les artistes occidentaux puissent les observer d’après nature. Présent dans nombre de ménageries et sur bien des armoiries, le lion est ainsi fidèlement décrit dès l’époque médiévale. Pour d’autres espèces dépaysantes, il faut attendre les dessins naturalistes qui se développent à la fin du XVIIe siècle et une fascination pour les bêtes sauvages, dont témoignent la tournée européenne du rhinocéros Clara – arrivée aux Pays-Bas en 1741 – ou la célébrité de Zarafa – offerte par Méhémet Ali à Charles X –, qui sera la première girafe à fouler le sol français en 1826. Figurés désormais avec réalisme, singes et autres perroquets conserveront néanmoins toute leur poésie, que les artistes en jouent comme des motifs décoratifs ou en célèbrent la beauté. 


« Dans les choses naturelles, il n’y a rien de bien défini que ce qui est exactement décrit » (Buffon, 1749).


Adjugé 22 225 €
Jean Dunand (1877-1942)
Cobra dressé, sculpture formant presse-papiers en bronze patiné, signée et datée 1913
H. 17 cm.
Hôtel Drouot, 17 avril 2019.
Tessier & Sarrou et Associés OVV. PBG Expertise.