Joli trait de plume


Publié par la Gazette Drouot

Aux côtés du mastodonte Hergé et de son inséparable jeune reporter, Moebius traçait son chemin avec vivacité.

Le scénario ne change pas, Hergé (1907-1983) et Tintin dominaient une vacation consacrée à la bande dessinée. Dix sérigraphies grand format (70 x 100 cm) issues de différents albums de l’intrépide reporter, toutes numérotées 177/200 et éditées pour le World Wildlife Fund, étaient proposées à l’unité avant de faire l’objet d’une faculté de réunion et d’être finalement emportées, dans leur emboîtement d’origine, pour la somme totale de 41 250 €. Venait ensuite un coffret comprenant douze pièces en or, éditées par la Monnaie de Paris en 1993 pour commémorer le 10e anniversaire de la mort de l’auteur. Chacune représente Tintin et son fidèle Milou, deux inséparables avançant côte à côte à 8 250 €. Venant d’un tout autre univers, la mise en couleurs sur dessin original au feutre du Lucky Luke de Morris (1923-2001), ayant vraisemblablement servi pour le poster géant paru chez Dupuis dans les années 1960 et choisie dans nos pages pour annoncer la vente (voir l'article La conquête de l’Ouest de la Gazette n° 5, page 38), soufflait sur la poudre à 5 750 €.

La surprise venait des résultats de trois éditions originales de l’album Viamor de Moebius, imprimées sur japon et surtout agrémentées chacune d’une belle dédicace dessinée de l’auteur : 7 500 € s’inclinaient devant la prêtresse (reproduite ci-contre), suivis des 7 250 € d’un personnage assis et des 6 250 € d’un chevalier. Ces trois plumes sont caractéristiques de son trait, graphique et vif, et de son univers poétique teinté de métaphysique.