Manette Salomon, Edmond et Jules de Goncourt

Publié par la Gazette Drouot

Avec un résultat de 42 000 € au marteau, la maison de ventes ne s’était pas trompée en choisissant le tableau de Charles Durand, artiste français du XIXe siècle, pour sa couverture. Et la Gazette non plus, qui l’avait reproduit dans sa rubrique du numéro 18 page 44 ! Il faut dire que cette œuvre, figurant Manette Salomon, Edmond et Jules de Goncourt en 1883 dans leur atelier, présentait un grand nombre d’atouts (136 x 100,8 cm). Manette Salomon est l’héroïne du roman éponyme des deux frères. La peinture est donc un morceau de choix, qui renouvelle l’art des tableaux d’atelier.

Avec Le Christ aux outrages d’une école espagnole du XVIIe siècle, d’un atelier de Jusepe de Ribera, l’ambiance est bien différente (235 x 187 cm)... La toile a été décrochée pour 23 000 €. Rien à voir non plus avec Environ d’Honfleur, vaches au pâturage vers 1854-1857 d’Eugène Boudin, une huile (27 x 40 cm) qui pourrait figurer sur le « mur des vaches », installé actuellement au Musée du Havre dans le cadre de la rétrospective consacrée au peintre. 15 000 € ont été déposés à leurs pattes. L’après-midi proposait de nombreuses spécialités, allant des antiquités précolombiennes aux objets d’art, en passant par la Haute Époque. Cette période s’illustrait par les 6 500 € d’un bénitier roman en pierre calcaire, sculpté dans le sud-ouest de la France (h. 91 cm), et les 5 300 € d’une colonne en marbre datant de la première Renaissance, soit vers 1520-1540 (h. 224 cm), sculptée de rinceaux feuillagés et fleuris. Quant aux objets d’art, une paire de candélabres à deux bras de lumière ornés chacun d’une statuette polychrome de Chinois moustachu en porcelaine de Vienne – manufacture Du Paquier – vers 1730, postérieurement montées sur des soucoupes en porcelaine de Chine et rehaussées d’une monture de bronze (h. 27 cm), ravivait la flamme à 26 600 €.