Précision chirurgicale


Publié par la Gazette Drouot

Les appareils sophistiqués des dentistes sont gages des meilleurs soins… Et certains des plus anciens sont recherchés de nos jours.

Les collectionneurs auront le choix entre cinq coffrets d’instruments de soins dentaires issus de la collection d’un praticien des environs de Paris, et ayant figuré pour certains à l’exposition « L’Art dentaire, croyances, soins, préventions » (Rouen, 2006). Un titre qui en dit long… Le plus précieux est un modèle en acajou incrusté d’argent, aux armes de Louis XVIII (voir photo). Muni de son gainage d’origine, complet de ses accessoires dont les rugines à détartrer, il est l’œuvre de l’orfèvre et coutelier Pierre-François Grangeret. Cet homme de l’art atteint le sommet de la célébrité quand il devient le coutelier attitré de Napoléon Ier, son talent lui valant d’avoir ensuite les faveurs de Louis XVIII et de Charles X. Notre boîte d’instruments à dents aurait été conçue et commandée par Jean-Joseph Dubois-Foucou (1747-1830), chirurgien-dentiste attitré des têtes couronnées de Louis XVI à Charles X. Comptez ensuite 20 000 / 30 000 € pour un ensemble provenant d’un « nécessaire de bouche » ayant appartenu à l’impératrice Marie-Louise, 6 000 / 8 000 € d’un autre, en forme de livre cette fois, recouvert de maroquin à la marque du docteur Oudet – dentiste de Louis-Philippe – comprenant de nombreux instruments en acier poli à manches d’ébène ou d’ivoire. 8 000 / 12 000 € enfin sont demandés d’un coffret de Grangeret vers 1830-1840, complet de tous ses éléments encastrés au millimètre près pour qu’aucun ne se perde au cours des transports.