Collection Delefosse

Publié par la Gazette Drouot

Tout jeune, M. Delefosse est attiré par les arts d’Asie ; lorsqu’il entre au BHV, il est vite nommé comme acheteur pour le stand des antiquités asiatiques du magasin. Voyageant en Chine et au Japon à partir des années 1950, il achète dans les magasins d’État chinois et chez les antiquaires du Japon et autres pays d’Extrême-Orient. Il réunit pour sa collection des tsubas et des flacons tabatières, parfois lors de ventes ou encore dans les galeries spécialisées qui font l’objet de cette vacation. Les flacons, du XIXe siècle, débutent le programme : en porcelaine émaillée polychrome, moulée en forme de feuille de lotus et bourgeons naissants (600 €) ; en néphrite céladon rouille en forme de galet (1 200 €) ; en ambre, en forme de poisson chat, travail de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe siècle (1 500 €) ou encore en agate grise, sculpté dans la veine brune de deux oiseaux de proie perchés sur une branche de pins (2 000 €). Une centaine de tsubas forment l’autre volet de sa collection (voir Gazette n° 16, À la une, page 3), certains de la fin de l’époque Muromachi (1333-1573) ou début de l’époque Momoyama (1573-1603) comme une kiku gata en fer en forme de chrysanthème incrusté de laiton, école Onin, estimée 1 500 € tout comme une nadegaku gata en fer à décor incrusté en nunome zogan d’argent et d’or de deux dragons pourchassant la perle sacrée parmi les nuages, signée Bishu (no) ju fukui Tsuguaemon, époque Edo (1603-1868). Retenons encore une nagamaru gata en fer à décor ciselé et légèrement incrusté en nunome zogan d’or d’un crapaud au milieu des herbes, ateliers d’Edo (2 000 €) et la kawari gata en fer en forme de lapin lunaire au dos rond, le pelage finement ciselé, les yeux incrustés de cuivre doré, qui proviendrait de l’ancienne collection Louis Gonse (1 500 €).