belles batailles d’enchères à prévoir

Publié par la Gazette Drouot

Quelques belles batailles d’enchères sont prévues du côté des cimaises d’une vente au programme classique : 10 000 / 12 000 € d’un nu de Kees Van Dongen à l’aquarelle et à la gouache, L’Aveugle, tout comme – ou presque – d’un autoportrait de l’artiste et de son épouse de Léopold Survage de 1908, connu des amateurs (8 000 / 10 000 €)
Mais surtout 60 000 / 80 000 € d’un portrait au graphite du Docteur Norbert Hache, signé Jean Auguste Dominique Ingres, daté 1856, dédicacé à sa belle-sœur, Mathilde Ramel. Sans transition, on passe à l’art précolombien où l’on tentera sa chance notamment sur une hacha en pierre volcanique sculptée d’une tête de guerrier émergeant de la gueule d’un jaguar de la culture de Veracruz (Mexique, 450-750 apr. J.-C.) mais aussi sur un joug en serpentine veinée de blanc à patine brune, ornée d’un joueur de balle paré de boucles d’oreilles, la tête engoncée dans son casque de protection (mêmes origine et époque). Pour ces deux accessoires du jeu de balle mésoaméricain, comptez respectivement, 6 000 / 9 000 € et 20 000 / 30 000 €. Mais en ne disposant que de 10 000 / 12 000 €, il sera préférable d’opter soit pour un sceptre en cuivre doré mochica (Pérou, 100 av.-800 apr. J.-C.) surmonté d’un roi-guerrier muni de son bouclier, de sa massue, d’un diadème, représenté prêt au combat, soit pour une paire de sceptres, de même culture, représen- tant des serpents cette fois, l’un en or, l’autre en argent. Les objets d’art et le mobilier sont classiques, emmenés par une salle à manger, en acajou et placage d’acajou et de thuya, décor marqueté et pyrogravé de scènes antiques, de style Empire, fin XIXe, dans le goût de Krieger. L’ensemble, composé de huit chaises, une table ovale, une enfilade et un buffet deux corps, est estimé 8 000 / 12 000 €.