Théodore RIVIERE

Salammbô chez Mathô
Sculpture chryséléphantine en bronze à patine brune nuancée vert antique et ivoire
Signée Théodore Rivière », annotée Susse Frères éditions Paris et porte deux cachets circulaires du fondeur
Modèle crée en 1896
H : 64 cm



Théodore RIVIÈRE, élève de Joufroy, de Falguière et durant cinq ans, de Mercié est à la fois architecte et sculpteur; il est considéré comme l’un des principaux sculpteurs orientalistes de la fin du XIXème siècle.
L’allégorie, la mythologie, l’histoire et, plus particulièrement, le personnage de Salammbô dominent l’œuvre de cet artiste. Son attirance pour l’orientalisme se manifeste en 1890 au cours d’un séjour en Tunisie où il enseignait le dessin.
Par la suite, il réalisera des sculptures symbolistes ainsi que des portraits de personnalités avant de sculpter des statues et des monuments pour l’Indochine.
La sculpture que nous vous présentons est rare sur le marché, ce même modèle mais de dimensions plus petites figure dans les collections permanentes du Musée d’Orsay à Paris.

Le sujet de l'oeuvre est tiré du roman de Gustave Flaubert, Salammbô, paru en 1862. L'histoire se passe entre 241 et 238 avant Jésus-Christ, pendant la guerre menée par Carthage contre ses mercenaires révoltés. Le Libyen Mâthô, chef des soldats barbares, est amoureux de Salammbô, la fille de son ennemi carthaginois Hamilcar Barca. Rivière a choisi le moment où, massacré par le peuple, Mâthô expire aux pieds de la belle en criant : "Je t'aime ! Je t'aime ! ". Le personnage de femme fatale qu'est Salammbô inspira de nombreux autres artistes symbolistes. Cette statuette fait sensation au Salon de 1895. Elle sera éditée en de nombreux exemplaires en bronze et en biscuit, c’est-à-dire en porcelaine blanche et mate.
Musée d’Orsay