Colloque astral


Publié par la Gazette Drouot

Ce bronze de 1962 de Marie-Thérèse Pinto, et un autre, Le Toit du monde, réalisé vers 1958, ferment la marche de la dispersion de cette collection.
D’origine chilienne, c’est en Italie mais surtout à Paris sous la direction de Constantin Brancusi puis d’Henri Laurens, que Marie-Thérèse Pinto s’initie à la sculpture. Au Mexique, durant la Seconde Guerre mondiale, elle étudie les arts précolombiens. À son retour à Paris en 1950, l'artiste participe au Salon de mai et à celui de la jeune sculpture, et reçoit des commandes de l’État. « Élégance et pureté de la forme, rigueur de la construction, fermeté des structures, son art force encore l’estime par la chaleur secrète et la passion contenue qu’on y devine, par sa vérité enfin, qui rejoint l’obscur bouillonnement du monde originel », salue le critique Frank Elgar, Roger Lesbats de son vrai nom, dont la collection prend le chemin des enchères (voir Gazette n° 9, page 10).
Auteur également d’ouvrages sur Picasso, Braque, Mondrian, Cézanne ou Miró, il vouait à Fernand Léger, « ce primitif des temps modernes », une profonde amitié.