Madame sort ses griffes N°2


Depuis que Charles-Frédérick Worth apposé sa signature sur ses vêtements comme un peintre signe ses tableaux, la griffe haute couture est devenue le label de l'excellence en matière de mode.
Cette excellence résulte d'un savoir faire de grande précision tant dans le choix des matières, que dans la sophistication des coupes, l'inventivité et le talent qui font d'un objet sur mesure une pièce unique.
La garde robe d'une élégante qui s'habille haute couture est soignée de la tête aux pieds.
Du chapeau qui donne l'esprit de l'ensemble aux chaussures qui signent l'allure, la silhouette se veut impeccable.
On va chez sa modiste se choisir un chapeau comme on va chez son couturier, son bottier ou son joaillier. La perfection se paye en essayages. Pour l'élégante, la haute couture en total look est un travail à plein temps.

Chaque griffe est censée inspirer un idéal d'élégance et de style. Les inspirations varient au fil des décennies et les tendances s'affirment. Orientaliste chez Babani, connu pour ses somptueux kimonos d'intérieur qui sous leurs motifs exotiques libéraient enfin les corps féminins. Orientaliste aussi chez Germaine Lecomte avec ce merveilleux manteau du soir (lot 24) en lamé or sur fond bleu d'azur et doublé en velours du même bleu, signe d'un luxe limite infini.

Il y a les griffes haute couture incontournables, voire qui semblent immortelles à l'instar de la doyenne la maison Lanvin ou la maison Christian Dior dont l'aura passe à travers le temps.
Il y a celles aussi que l'on appelle les belles endormies comme la maison Grès ou Schiaparelli que régulièrement quelques financiers ou designers rêvent de ramener vers le succès.
Et puis il y a les belles oubliées comme la maison Alice Bernard, créée par une ancienne vendeuse de chez Poiret et une ancienne vendeuse de chez Lanvin. La maison Alice Bernard s'illustra aussi sur scène en créant notamment les costumes du spectacle "Aladin" en collaboration avec Léon Baskt.
Belles oubliées comme aussi la maison Germaine Lecomte qui durant près de 40 ans s'imposa aux élégantes à travers une mode qui a su faire rêver autant les jeunes actrices comme Michèle Morgan que les tête couronnées. Germaine Lecomte eut jusqu'à 450 ouvrières, 17 mannequins cabine, un immeuble de 3 étages complètement consacrés à sa production, et aujourd'hui redevenue complètement inconnue.
Nous avons voulu à l'occasion de cette deuxième vente "Madame sort ses griffes" montrer les griffes de la haute couture sous toutes leurs facettes et de pied en cap.