Guirlande de fleurs épanouies

Publié par La Gazette Drouot

Nicolas de Largillière (1656-1746), Portrait présumé de madame de Harlay, huile sur toile, 135 x 105 cm.
Adjugé : 47 000 €

Plus bleu que le bleu de ses yeux, le long ruban sur lequel la jolie – présumée – madame de Harlay accrochait une brassée de fleurs des champs répondait à la cape, savamment jetée sur l’une de ses épaules. Tant de charme ne pouvait laisser indifférent, et cette toile de Nicolas de Largillière (1656-1746), sur laquelle étaient savamment disposés tous ces détails, récoltait 47 000 €. L’histoire du modèle supposé vous a été rapportée dans la Gazette n° 42, page 76. On peut y voir une allégorie de Flore, ou simplement admirer la finesse d’exécution des traits et des étoffes, caractéristique du talent de l’un des meilleurs portraitistes du règne de Louis XIV à inscrire, en raccourcis symboliques, la vie, la carrière ou le caractère de son sujet. Ce dernier est placé sur un fond de paysage des plus réduits. L’artiste joue donc uniquement sur la figure centrale, insufflant toujours un dynamisme à ses lignes et surtout, employant souvent – en particulier dans les figures féminines – une dominante chromatique : le noir pour la fameuse Belle Strasbourgeoise (1703, musée des beaux-arts de Strasbourg), le bleu pour cette belle dame. Dans le même après-midi, une autre toile suscitait l’intérêt : un Paysage de Cagnes (20 x 27 cm) dépeint vers 1905 par Pierre-Auguste Renoir (1841-1919). Il se détachait à 93 750 €.

Mercredi 7 décembre, salle 6 - Drouot-Richelieu.
Tessier & Sarrou et Associés OVV. M. Millet