PENALBA, ARMAN ET URIBURU
Publié par la Gazette Drouot
Ces trois artistes montaient sur le podium des enchères, grâce à des œuvres avant-gardistes.
Formant un tout cohérent, commandées à l’artiste dans les années 1985-1990 par son ami antiquaire et galeriste Jean-Marie Rossi (1930-2021), sept « Accumulations de cadrans de montres » d’Arman (voir Gazette n° 21, page 52) étaient emportées ensemble à 107 900 €. Ayant notamment appartenu à la collection Yves Saint Laurent, un portrait haut en couleur de Victoria Golona (146 x 114 cm), dû à Nicolás García Uriburu (1937-2016), était décroché à 65 000 €. Il a été exécuté en 1968, année marquant une transition pour l’artiste de Buenos Aires : récompensé un peu plus tard (1969) au Salon national des arts plastiques pour sa sculpture Les Trois Grâces (1967), présentant la même inspiration pop art que la toile précitée, il s’oriente déjà vers un art plus conceptuel et militant tourné vers l’écologie. Son premier coup d’éclat a lieu à la XXXIVe Biennale de Venise, avec la coloration des eaux du Grand Canal en vert pour dénoncer la pollution. « Une sculpture doit évoquer la présence de son créateur, tout en s’incorporant au monde qui l’entoure avec une force magique [...] étant étroitement liée à la vie, elle exige de celui qui l’observe une attention libre de tout sentiment arbitraire », écrivait Alicia Penalba (1913-1982) en 1953 (Premier bilan de l’art actuel, éd. Le Soleil noir). Sensible à la démarche de l’artiste d’origine argentine, un amateur déboursait 118 300 € pour Contrepoint (36 x 70 x 20 cm), un bronze mettant en œuvre ces principes cinq ans plus tard.
Alice Penalba (1913-1982)
Contrepoint (Contrapunto), 1958-1959
Bronze à patine brune, signé, numéroté 5/6, cachet du fondeur Valsuani
36 x 70 x 20 cm.
Adjugé : 118 300 €
VENDREDI 6 JUIN, SALLE 9 - HÔTEL DROUOT.
TESSIER & SARROU ET ASSOCIÉS OVV. M. SCHOELLER.