Raspail à la prison de Versailles


Balthasar Charles LARPENTEUR (1783-c.1846)
« Raspail à la prison de Versailles : L’heureuse réunion »
Très grande et importante huile sur toile signée et datée 1833 « Dans les prisons de Versailles ».
153 x 192 cm.
A.B.E. (réentoilée). Cadre doré moderne.

Provenance :
- Famille Raspail.
- Propriété de Monsieur Julien RASPAIL, petit-fils du savant, en 1904.
- Non localisé lors de l’exposition consacrée à François Raspail en 1978, le tableau est décrit sous le n°50.
- Acheté par André DAMIEN dans une vente publique versaillaise.


Balthasar Charles LARPENTEUR (1783-c.1846)
De 1810 à 1846, Larpanteur expose au Salon, dont notre tableau au Salon de 1835. Le portrait est le domaine de notre homme.
On retrouve dans la revue « Archives de la parasitologie » de 1904, une analyse de notre tableau :
De gauche à droite sont représentés le peintre LARPENTEUR, BLANQUI assis, tenant une plume, BONNIAS, RASPAIL, ses deux fils Camille et Benjamin, de KERSAUSIE, de profil, au fond Madame RASPAIL tenant son dernier né Emile.
Il est alors la propriété de Julien Raspail, à Arcueil.

Exposition : Il est fait mention de notre tableau dans « François-Vincent Raspail, 1794-1878 », catalogue de l’exposition de 1978 à la Bibliothèque nationale sous le n°50 (reproduit). Catalogue disponible sur Gallica.


François Vincent RASPAIL (né en 1794 à Carpentras et mort en 1878 à Arcueil), shimiste et homme politique français.
Ancien séminariste, professeur, il vient à Paris (1816) pour étudier le droit et les sciences naturelles. D'opinion républicaine, il fréquente la Charbonnerie (société secrète issue du carbonarisme, 1821) et participe à la révolution de 1830. Sous la monarchie de Juillet, il milite au sein de clubs républicains (Société des amis du peuple, Société des droits de l'homme). Plusieurs fois poursuivi et condamné pour ses activités républicaines (1832-1834), c’est à cette époque que notre tableau le représente.
Dans le domaine scientifique, il poursuit travaux et recherches. En 1840, son expertise sur l'arsenic au procès de Mme Lafarge contribue à sauver l'accusée. Il met aussi au point une thérapeutique à base de camphre et publie des ouvrages de vulgarisation (le Médecin des familles, 1843 ; le Manuel de la santé, 1845) qui lui assurent une grande popularité, mais lui valent d'être poursuivi pour exercice illégal de la médecine (1846).
À la tête des mouvements de 1848, il fonde le journal l'Ami du peuple.
Il est l'un des principaux organisateurs de la journée du 15 mai (manifestations pour la Pologne) et il est arrêté avec Barbès et Blanqui. Candidat socialiste à la présidence de la République contre Louis Napoléon Bonaparte (décembre 1848), il n'obtient qu'environ 36 000 voix. En avril 1849, il est condamné au bannissement pour sa participation à la journée du 15 mai et se retire en Belgique. Amnistié (1859), élu député (1869), il ne prend pas part à la Commune de Paris, mais, en 1874, il est condamné pour avoir commémoré la mort de Delescluze dans son Almanach et calendrier météorologique de 1873. Député (1876-1878), il lutte pour les principes républicains et l'amnistie des communards.