Nom Dubout, prénom Albert


Publié par la Gazette Drouot

À une quinzaine d’exceptions près, cet ensemble de livres, affiches et surtout originaux du dessinateur provient d’une seule et même collection.

Lié à la famille de l’artiste, un inconditionnel avait patiemment réuni pas moins de 250 œuvres. Ce sont ses héritiers qui s’en séparent aujourd’hui. Les ouvrages illustrés par Dubout – de Courteline, Daudet, Balzac, Cervantès, Pagnol, Rabelais ou Villon –, mais aussi le code de la route ou celui des impôts, ouvrent la séance, dont les estimations oscillent de 80 à 400 €. On poursuit avec les affiches et quelques lithographies (50/300 €), mais surtout avec les encres de Chine qu’accompagnent des mises en couleurs (300 à 3 000 €). Des dessins érotiques côtoient des personnages sortis de romans policiers, et bien sûr ses célèbres couples avec le chétif mari accompagné de sa plantureuse épouse. Depuis son décès en 1976, 250 expositions ont été consacrées à Albert Dubout. Passionné de tauromachie, ce Marseillais n’a que 19 ans quand son premier dessin est publié dans Pêle-Mêle. C’est le début d’une collaboration de cinquante ans avec de nombreux journaux dont le Le Rire, Candide, Marianne, Ici Paris… Sous ses doigts s’animeront des milliers de personnages. En 1953, le nom de Dubout apparaît dans le dictionnaire Larousse : «Auteur de compositions à nombreux personnages burlesques, publiés dans les journaux et réunis en albums. Il recherche les effets de grosse cocasserie, aussi bien dans les figures que dans les menus détails du costume et des attitudes.» Pour prolonger le plaisir, une exposition, «Albert Dubout dessine les Français», se tient jusqu’au 18 octobre au Musée de la Carte à jouer, à Issy-les-Moulineaux.