La qualité à la quantité


Publié par la Gazette Drouot

Plus que le nombre de lots (soixante-dix), c'est leur qualité qui est mise en avant ici. L'art nouveau précède les productions du XXe siècle, et l'on y a retenu une étagère murale d'Émile Gallé dite "aux ombelles" en noyer sculpté et marqueté, exécutée vers 1902-1904 (15 000/20 000 €), mais surtout un ensemble de bijoux de René Lalique. Le plus attendu est un pendentif en or et émaux polychrome Glycines, une pièce unique de 1899-1901 (60 000/80 000 €, voir Gazette n° 23, page 6), un pendant de cou de mêmes facture et époque figurant un profil féminin parmi les feuilles de platanes et les grappes de fruits (30 000/40 000 €). Un coupe-papier Libellule en corne sculpté (modèle créé vers 1906-1908) et un peigne (corne sculpté) Branche de saule sont chacun estimés 12 000/15 000 €. D'Edgar Brandt, un pare-feu en fer forgé à patine brun et doré animé de cerfs et sangliers (vers 1925) est annoncé à 4 000/6 000 €, d'Armand Petersen, une Panthère à queue horizontale en bronze à patine noire pourrait rugir à hauteur de 12 000/15 000 €. Enfin, si 20 000/30 000 € sont avancés sur une pendule de Jean Fouquet en pierres dures des années 1930, et 15 000/18 000 € d'un bureau métallique de Jean Prouvé (variante du modèle 396 fabriqué pour la Compagnie parisienne de distribution d'électricité SA), 80 000/100 000 € sont à prévoir pour une console de Jean-Michel Frank en plâtre et bois patinés.