Samouilov, de l’ombre à la lumière des enchères


Publié par la Gazette Drouot


Près de 300 œuvres, estimées d’une centaine d’euros à 1 500 €, racontent l’univers de l’artiste, où se croisent et se répondent paysages et sculpture animalière.

Difficile à classer, Henri Samouilov n’appartient à aucune école, aucun mouvement. C’est lui qui choisit ses modes d’expression. Il commence à peindre à 17 ans, avant de faire son apprentissage chez un sculpteur puis de suivre des cours de dessin, d’illustration et de publicité et enfin de fréquenter l’académie de la Grande Chaumière à Montparnasse. C’est à Yerres qu’il passera une bonne partie de sa vie, dans une maison et un atelier dont il a lui-même dressé les plans, partageant son travail entre dessin, peinture et sculpture. L’artiste accueille volontiers le visiteur, mais il reste discret sur ses goûts – La Fontaine, Verlaine, Rimbaud, la mythologie grecque… – et ses motivations, sur l’art et la peinture, à commencer par la sienne. Son univers imaginaire tisse des liens avec l’invisible, le rêve. À la forte lumière, au propre comme au figuré, Henri Samouilov préfère l’ombre. Voyageant très peu, il trouve ses sources d’inspiration dans la campagne mayennaise mais surtout sur le chemin de la capitale, en bords de Seine, le long des voies ferrées ou lors de ses longues promenades dans Paris. Au Jardin des Plantes, il croque les locataires avec tendresse, qu’il immortalise ensuite dans le plâtre. Pélican, babouin, flamant rose, écureuil, sanglier, teckel, taureau, bélier, âne, bison, dromadaire… composent une sympathique ménagerie.