De la Chine impériale à Diego Giacometti

Publié pae Le Marché - Adjugé à Paris

DE LA CHINE IMPÉRIALE À DIEGO GIACOMETTI

123 920 € frais compris.
Vendredi 30 novembre, salle 6 - Drouot-Richelieu.
Henry Moret (1856-1913),
Gros temps, Finistère, 1908, huile sur toile, 72 x 93 cm.

Fort d’un total de 817 054 € frais compris, ce programme classique voyait défiler treize enchères à cinq chiffres et une à six chiffres. Cette dernière, 100 000 € tout ronds, revenait à l’huile sur toile de d’Henry Moret reproduite, dont l’estimation n’excédait pas 60 000 €. Datée de 1908 et titrée Gros temps, Finistère, elle appartient à la série de toiles dédiées aux goémoniers. On les voit attendre la marée basse afin de pouvoir récolter les algues. À 31 000 €, l’estimation haute était triplée pour une huile sur toile de Joseph Garibaldi (1863-1941) détaillant Le Port animé de Marseille (82 x 60 cm). Ce score se place en deuxième position du palmarès international de l’artiste (source : Artnet). On oublie que Françoise Gillot, en plus d’avoir été l’unes des compagnes de Picasso, est peintre. L’enchère de 17 500 € recueillie par une huile sur toile de 1958, Nature morte au muguet (72 x 610 cm), estimée pas plus de 800 €, nous le rappelle. La Chine faisait des étincelles avec les 80 000 €, estimation haute quadruplée, d’un bol en porcelaine d’époque Jiajing (1522-1566) et portant la marque impériale à six caractères. Cette pièce est décorée en bleu sous couverte de vagues et nuages et, en rouge de fer, de huit dragons pentadactyles à l’extérieur et d’un neuvième à l’intérieur, les monstres pourchassant bien entendu la perle sacrée. La marque de Jiajing, en zhuanshu, concernait également à 30 000 € un vase balustre en porcelaine à deux anses représentant des têtes de chimères. Celui-ci est à décor dans le style des émaux de la famille rose d’un rassemblement avec défilé d’enfants, dans un paysage lacustre avec rochers et pin parasol (h. 39 cm). La marque impériale est apocryphe, les décors de la famille rose s’étant généralisés sous le règne de Yongzheng (1722-1735). Le mobilier était surplombé par les 49 000 €, une estimation quin- tuplée, d’un très original guéridon japonisant de la maison Marnyhac en bronze doré et plateau en émail polychrome cloisonné à décor d’un oiseau dans un arbuste fleuri (voir encadré page 88). Plus classique, la suite de quatre fauteuils à châssis d’époque Louis XV attribuée à Jean- Baptiste Gourdin ayant fait l’objet d’un encadré, page 72, de la Gazette n° 41 était bataillée jusqu’à 57 000 €. Ils sont en bois naturel ciré richement sculpté, la garniture étant en fine tapisserie de Beauvais polychrome. Terminons sur une note plus contemporaine avec les 30 500 € d’un exem- plaire de la célèbre Autruche (h. 49,5 cm) de Diego Giacometti, en bronze à patine brun clair et vert nuancé, le corps formé d’un œuf de l’oiseau coureur.

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LA GAZETTE DE L’HÔTEL DROUOT – 7 DÉCEMBRE 2012 – N° 43 - page 77