Arts décoratifs du XXe


Publié par la Gazette Drouot

14h30, la nature s’épanouira sur un rare vase réalisé par Ernest-Baptiste Leveillé et François-Eugène Rousseau vers 1880-1890. En verre translucide légèrement teinté à décor de gouttes, il se pare d’une monture végétale en bronze doré composée de feuilles, de branchages, de fleurs et même d’une mouche (8 000 / 10 000 €). 

Différentes facettes du talent d’Émile Gallé seront illustrées. Pièce de commande probablement unique réalisée vers 1900, un coffret en chêne et noyer s’orne d’une plaque en verre multi-couche polychrome à décor dégagé à l’acide et martelé de feuilles de châtaignier sur son battant (8 000 / 12 000 €). Place au japonisme avec son vase en faïence créé en 1884, dont la surface cabossée présente un décor émaillé de pavot (14 000 / 16 000 €), mais aussi un vide-poche et un porte-plume en forme de geisha, et un chien de Fô formant pot-pourri, tous trois exécutés en faïence vers 1890 (de 3 000 à 5 000 €). Place à la pâte de verre avec Gabriel Argy-Rousseau qui y a moulé les danseuses grecques de son vase polychrome façonné vers 1925 (12 000 / 15 000 €). À la même époque, le fer a été forgé à la volonté d’Edgar Brandt, pour servir d’encadrement à enroulements à une glace ovale (8 000 / 10 000 €). La sobriété des lignes reviendra à André Sornay et à la Maison Dominique, bien représentée. Dans les années 1950, Paul Dupré-Lafon a joué avec les codes, en gainant sa table porte-revues de cuir orné d’une frise de grecques, comme on aurait pu le faire au XVIIIe siècle (5 000 / 8 000 €).