Coquetier à la cote


Publié par la Gazette Drouot

On l’offrait sur les stands de tir forains au XIXe siècle, d’où l’expression « gagner le coquetier » !

S’il n’apporte pas de réponse à la question existentielle – qui de l’œuf ou de la poule est apparu en premier ? –, le coquetier est un petit ustensile bien utile, connu sous cette appellation et sous cette forme depuis le début du XVIe siècle. Auparavant, le mot désignait le marchand d’œufs et de volailles en gros. En 1690, le Dictionnaire universel le définit comme suit : Petit vaisseau fait en forme d’une salière, pour porter un œuf à la coque.
C’est ainsi qu’il gagne les tables les plus riches, en or pour le roi, en argent et porcelaine pour les nobles, avant de se démocratiser en bois pour les plus pauvres, en os ou en ivoire pour les marins. Au XIXe siècle, il devient objet d’usage courant et prend diverses formes, même les plus amusantes.


Chaque dimanche, Louis XV invitait des Parisiens à assister au cérémonial de découpe de son œuf à la coque.


Adjugé 3 328 €
François-Xavier Lalanne (1927- 2008)
Cocotte, coquetier zoomorphe en biscuit, édition de la Porcelaine de Paris
H. 7,5 cm.

Hôtel Drouot, 28 juin 2022.
Tessier & Sarrou et Associés OVV. PBG Expertise.