Sur la piste des Kachinas


Publié par Le Quotidien de l'Art

Ils ont des formes étranges, des couleurs étonnantes, envoûtent les collectionneurs et font les beaux jours de Drouot. Les masques Kachinas, intercesseurs entre la tribu des Indiens Hopis d'Arizona (états-Unis) et les divinités célestes, seront les séduisantes vedettes de la prochaine vacation de la société Néret-Minet, Tessier & Sarrou à l'hôtel des ventes, vendredi.

Les poupées et les masques Kachinas ou Katsinam ne sont pas si rares sur le marché. Ce qui fait tout l'intérêt de ceux proposés ici est à la fois leur nombre - 70, une quantité inédite aux enchères -, leur état de conservation et leur qualité. Ils ont été réunis pendant trente ans par un collectionneur français, L. S., « dont les activités étaient aux états-Unis » et dont « les initiales ne sont pas les bonnes », nous informe le consultant de la vente, Daniel Dubois. Que de mystères ! Un ouvrage doit paraître sous peu aux éditions Somogy pour présenter cette collection. La signification de ces masques est encore parfois floue. On sait toutefois que le lot le plus attendu, un masque dit de la Mère corbeau (est. 40 000 / 50 000 euros) servait aux rites destinés à assurer le lever du soleil. « C'est la mère de tous les Kachinam. Ce masque était aussi employé pour fouetter les enfants dans des rites initiatiques », affirme Daniel Dubois, l'un des rares vrais connaisseurs du sujet.