De nouvelles acquisitions au musée Clemenceau


Publié par Ouest France

La maison natale de Georges Clemenceau présente de nouvelles acquisitions au public, venant enrichir ses collections.

« Un musée a une politique d’enrichissement », commence Aude Pessey-Lux, conservateur général du patrimoine, chargé des collections du musée Clemenceau. Chaque année, une quinzaine d’acquisitions vient rejoindre ce musée : trois nouvelles pièces y ont récemment fait leur entrée. Un dessin de Maurice De Vlaminck représentant le portrait de Georges Clemenceau a été proposé par un donateur. « Nous avons aussi pu acquérir le célèbre journal l’Aurore avec l’article J’accused’Émile Zola. Georges Clemenceau, rédacteur en chef à l’époque, en avait trouvé le titre. C’est toute la symbolique même de Clemenceau en tant que journaliste », explique Jean-François Bourasseau, secrétaire général du musée. « Le papier étant fragile et malgré les multiples tirages de l’époque, nous avions longtemps cherché sans trouver ce journal. »


Des objectifs variés
Une autre nouvelle pièce est présentée après une restauration de quatre mois en Vendée : une huile sur toile de Joseph Sirat, représentant une caricature de Georges Clemenceau. « Elle est arrivée dans un état lacunaire. Cependant nous avons réussi à lui redonner son éclat tout en laissant voir les traces des dommages, ce qui est important pour nous », détaille le secrétaire général.
En effet, les acquisitions ont trois objectifs : « permettre une rotation d’œuvres dans les expositions permanentes, réaliser des expositions temporaires et étoffer nos collections, notamment sur le versant iconographique de Clemenceau. »
Les opportunités liées au marché de l’art permettent au musée de se doter chaque année de nouvelles pièces venant compléter la collection de 3 000 à 4 000 objets et les 10 000 pièces de documentation.
Pauline Picca, chargée de la gestion des collections en assure le suivi. Elle précise que « le musée a acheté hier chez Tessier Sarrou une série de 52 affiches lithographiques rehaussées à l’aquarelle du Musée des horreurs. Il s’agit d’une série de caricatures antidreyfusardes et nationalistes dessinée et imprimée par Victor Lenepveu. C’est si rare de dénicher une collection entière. »
Le musée est autorisé à préempter au nom de l’état lors des ventes, comme pour l’achat de la série d’affiches. C’est un procédé d’acquisition qui permet de ne pas participer aux enchères mais d’acheter les pièces au prix final.

Le musée a aussi la possibilité de prêter gratuitement ses précieuses pièces à d’autres musées.