SOUS PROTECTION ANGÉLIQUE


Publié par la Gazette Drouot

Tenue à la suite d’une ordonnance judiciaire, cette dispersion faisait la part belle à la Haute Époque, en sculpture comme en peinture.

L’imposante tête sculptée d’un roi de France ou d’un grand prêtre, extraite de la pierre calcaire francilienne dans le deuxième tiers du XIIe siècle, était apparue en couverture de la Gazette n° 11. Elle a été acquise à 36 570 €, un résultat dans la fourchette annoncée qui ne permet pas de livrer ses derniers secrets, car si son matériau – analysé par une géologue – avait parlé, on ignore toujours si elle a bien été réalisée pour orner l’un des bâtiments de l’abbaye de Saint-Denis. Le constat est légèrement différent pour le Portrait d’Anne de Béthune (1548-1607), épouse de Ferry de Choiseul, seigneur de Praslin. Le nom du modèle est attesté, ses armes portées en haut de la toile datée 1573 étant dûment identifiées par l’expert Philippe Palasi, renseignant sur son identité mais pas sur son auteur – une école espagnole semble-t-il. 19 400 € ont été déposés à ses pieds.
Il était quant à lui, l’une des œuvres les plus commentées sur les réseaux sociaux : ce Saint Michel en albâtre, travail des Pays-Bas méridionaux du deuxième quart du XVe siècle, était la pièce la plus disputée et emportait 39 998 €.
Le musée Unterlinden intervenait à 9 142 € par la voie de la préemption pour emporter un élément de jubé ou de boiserie de stalles sculpté à claire-voie, présentant la figure de Saint Paul Ermite (h. 131 cm). La pièce, au sujet vêtu de feuilles de chêne stylisées et entouré de deux colonnes torses, date des années 1520-1530. Quant à la plaque de dévotion à usage privé en terre de pipe de la seconde moitié du XVe, retenue page 49 de la Gazette n° 12 (voir l'article Plaque de dévotion du XVe siècle de la Gazette n° 12, page 49), elle était déposée à 12 571 €.