Julien Gracq


Manuscrit autographe d’une ébauche de pièce de théâtre intitulée « Somnium Scipionis ou quatre cavaliers de l’Apocalypse » (circa 1920-1930).
25 pages manuscrites, complet de didascalies et d’indication sonore, jointe une page de brouillon associée à cette pièce, on y voit le travail de l’auteur dans ses essais de formulation les plus élégantes possible, et un papier buvard.

A priori INEDITE : nous n’en avons pas retrouvé de publication bien que le texte semble avoir été travaillé, ceci ressemblant à une remise au propre. Il s’agit des trois premières scènes d’un texte où se mêlent considérations politiques et humour anachronique. Un président de la République se gargarise de la supériorité des modernes sur les anciens, jusqu’à ce qu’il rencontre Fouché et Tigellin.
Broché in-8, dos entoilé, sans rature ni retouche en marge, titré et complet de la distribution, intérieur frais pour les premières pages d’une œuvre de jeunesse.


On ne présente plus Julien Gracq

Cet auteur sublime, père du Château d’Argol, du Balcon en forêt et surtout du Rivage des Syrtes. Adoubé par la critique et le jury du prix Goncourt il refusa les honneurs.
Derrière Julien Gracq : Louis Poirier.
Un fils. Qui offrit son chef d’œuvre à sa mère.
Un frère. Celui de Suzanne, « Suze », à laquelle il remit, marqués de sa griffe, chacun de ses textes.
Un amant. Celui de Nora Mitrani dont les lettres le retrouvaient dans la maison familiale de Saint- Florent-le-Vieil où il écrivait. Surréaliste, modèle et muse de Hans Bellmer, amie d’André Breton et Lise Deharme, une jeune femme passionnée de soleil, emportée par la maladie la veille de ses 40 ans.
Sortie des étagères de la famille, cette collection, du cahier d’écolier au roman couronné, n’a connu que l’intimité de l’artiste, aujourd’hui un petit peu plus dévoilé.