L’âge d’or du merveilleux


Publié par la Gazette Drouot

Cette attente d’un événement qui n’advient jamais, une référence constante chez Gracq, n’est certes pas étrangère à André Breton. Ce dernier entretient aussi une relation étroite avec Henri Parisot, étayée dans cette vente par une correspondance qui s’étale de 1936 à 1952
(3 000 / 4 000 €).

Parisot ne pouvait qu’intégrer Breton dans sa collection « L’Âge d’or », qu’il dirige alors chez Flammarion, tout comme Leonora Carrington et ses contes balayés de merveilleux : son manuscrit des Petites [sic] contes horribles en 1952 (8 000 / 10 000 €), et la copie manuscrite par Breton de son texte La Débutante (2 000 / 3 000 €) occupent une place de choix dans le fonds dispersé. Le rôle majeur que joue Parisot pour le surréalisme est, lui, documenté par des correspondances, certaines longues et denses, avec Max Ernst (4 000 / 6 000 €), René Char (12 000 / 15 000 €), Giorgio De Chirico (3 000 / 4 000 €), Jean Cocteau (6 000 / 8 000 €), Paul Éluard (1 000 / 1 500 €), Man Ray (1 000 / 1 500 €) ou encore André Masson (600 / 800 €)... Mais Julien Gracq ne rejoindra jamais le mouvement. Esprit libre et indépendant, il ira jusqu’à refuser le prix Goncourt en 1951, dénonçant les compromissions du monde littéraire avec le commercial.

 

LOT n°50

ANDRÉ BRETON

15 lettres autographes signées à Henri Parisot. 18 pp. in-4 et in-8. Paris, New York, Antibes et Saint-Cirq-La-Popie, 1936-1952
Très intéressante correspondance sur leurs publications et leur collaboration
« Naturellement Minotaure publierait tous les documents dont vous me parlez [...]. Je vous remercie, mon cher ami, de m'avoir procuré cette surprise de toutes les couleurs. Elle est une des choses qui me font moins regretter le Mexique et le merveilleux oiseau quetzal qui se pare de plumes semblables aux petits volumes de votre collection... »

 
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