LE NORMANDIE, UN PALAIS FLOTTANT

Publié par la Gazette Drouot

Rien ne prédisposait Jean-Pierre Mazeirat, ingénieur, à se consacrer toute sa vie ou presque, à ce paquebot de légende. Si ce n’est le souhait de poursuivre une collection com- mencée par son père... C’est cet ensemble que ses héritiers cèdent aujourd’hui, sous la forme de photos (originales ou retirages) et de documents – plans, programmes de variétés, certificats de voyage inaugural, manuels techniques, courriers... Parfois inédits, certains évoquent la construction du Normandie, d’autres les croisières mythiques vers Rio de Janeiro ou les luxueux intérieurs. Des deux côtés de l’Atlantique, nombreux sont les passionnés de ce géant long de 313 mètres, conçu pour loger spacieusement 1 972 passagers, sur lesquels veillent 1 355 membres d’équipage. Passé l’engouement des années 1970-1990 – on parla même de « Normandimania » –, ces documents devraient toutefois susciter l’intérêt des administrations, archives nationales et autres compagnies maritimes au-delà des esti- mations (de 50 à 500 €).
Lancé le 29 octobre 1932, le Normandie quitte Saint-Nazaire le 5 mai 1935 pour rejoindre Le Havre, d’où il commence sa traversée inaugurale le 29. Il arrive à New York quatre jours et trois heures plus tard, devenant le navire le plus rapide de l’Atlantique Nord. De 1936 à 1938, ce paradis flottant pour gastronomes – il emporte dans ses flancs 344 boissons différentes – rivalise avec le Queen Mary pour conserver le précieux Ruban bleu. Même les bonnes choses ont une fin... Réquisitionné pour le transport des troupes améri- caines en décembre 1941, rebaptisé Lafayette, il est victime d’un incendie deux mois plus tard sur l’Hudson. Renflouée en 1943, l’épave sera vendue pour démolition le 1er août 1946... pour 161 680 $.


Officiers de pont faisant un relevé astronomique.
Retirage faisant partie d’un lot de quinze photos.
18 x 24 cm. 
Estimation 100 / 150 €