Publié par la Gazette Drouot

UNE TECHNIQUE DÉLICATE À LA FRONTIÈRE DE LA BRODERIE ET DE L’ART POPULAIRE DESTINÉE À LA BELLE SOCIÉTÉ.

La technique du sablé de perles est apparue au XVIIe siècle avant de se développer au XVIIIe et de connaître un véritable engouement au XIXe, avec la vogue romantique. Les perles utilisées ont la taille de grains de sable – d’où le nom du procédé – et sont si fines qu’il faut parfois les enfiler sur le fil de soie à l’aide d’un cheveu, aucune aiguille ne pouvant les traverser. Le résultat est des plus ravissants et stupéfiant, avec douze à quatorze perles par  centimètre, soient jusqu’à cent cinquante au centimètre carré !
Un travail de patience exécuté par les dames de la noblesse et les religieuses. Des petites merveilles pour différents usages, des bourses, pochettes, coffrets, reliures de carnet, et même parfois des chaussures ou des éventails, aux motifs floraux et animaliers champêtres, aussi charmants que leur réalisation.

ON DIT QUE CETTE PRATIQUE FUT ENSEIGNÉE AUX JEUNES PENSIONNAIRES DE LA MAISON ROYALE DE SAINT-CYR DE MADAME DE MAINTENON.


Adjugé 3 718 €
Paire de mules en sablé de perles polychromes sur fond blanc à décor de bouquets de fleurs jaunes terminées par un galon en bordure. Intérieur et talons bobine recouverts de soie verte.
Epoque Louis XVI, XVIIIe siècle.
L. 23 cm.
Drouot, 27 novembre 2013.
Tessier & Sarrou et Associés OVV.