LE MAQUILLAGE ANTIQUE


Publié par la Gazette Drouot

L’USAGE MILLÉNAIRE DES FARDS EST ATTESTÉ PAR LES OBJETS DE FOUILLE, DONT VOICI QUELQUES EXEMPLES.

Le maquillage remonte sans doute au temps des premières funérailles, les peintures corporelles représentant alors à la fois un mimétisme de l’enfouissement et une distanciation rituelle. Sa symbolique reste prégnante en Égypte, où il fait partie intégrante du cérémoniel sacerdotal. Pourtant, ses atouts esthétiques sont déjà appréciés, et le seront plus encore en Grèce et à Rome. Les recettes des fards s’élaborent dans les gynécées – à l’abri des regards réprobateurs des philosophes –, où se créent des canons de beauté évoluant vers des couleurs toujours plus marquées, jusqu’à la décadence de Rome...
Le très chrétien Moyen Âge s’en souviendra, se maquiller devenant alors une coquetterie du diable, associée à la vulgarité des femmes de petite vertu et à la tromperie du théâtre.

LES BASIQUES : LE BLANC DE CÉRUSE OU DE CRAIE, LE ROUGE VÉGÉTAL OU MINÉRAL, LE NOIR DE FUMÉE OU DE GALÈNE.


Adjugé 558 €
Palette à fard à décor d’un couple se tenant par la main et d’un personnage à la jarre, schiste.
Art gréco-bouddhique du Gandhara, Ier-Ve siècle.
Diam. 11,8 cm.
Drouot, 7 juillet 2012.
Tessier & Sarrou et Associés OVV. M. Nathan.