Publié par la Gazette Drouot

Son premier atelier tropézien ayant été pillé en 1943, Charles Camoin (1879-1965) ne revient dans le port qu’en 1946. Les environs de Saint-Tropez lui offrent de multiples sujets de peinture, comme cette huile sur toile intitulée Chemin dans la pinède au col de Collebasse (65 x 81 cm). Datée 1947 et évaluée 20 000 / 30 000 €, elle est proposée le vendredi 28 octobre, en salle 1 à Drouot, par la maison Tessier - Sarrou & Associés, avec M. Ottavi expert.


Charles CAMOIN (1879-1965)
Chemin dans la Pinède au Col de Collebasse, 1947
Huile sur toile, signée en bas à droite
65 x 81 cm

En octobre 1943, après le pillage de son atelier tropézien, Camoin quitte la Côte d'Azur et regagne Paris car il se refuse à demander à l'occupant allemand l'autorisation de peindre en plein air.
En janvier 1944, l'artiste détruit, pour la deuxième fois, une grande partie de sa production de guerre qu'il brûle immédiatement dans le poêle.
Ce n'est qu'en 1946, au sortir de la guerre, que Camoin s'installe quai Jean Jaurès à Saint-Tropez dont les environs et la ville sont une source d'inspiration que le peintre qualifiera de « grand spectacle ».
En 1947, à l'exposition de la Galerie Charpentier seront montrées les toiles récentes : 34 huiles et 18 pastels. Charles Camoin préface le livret et y fait part de ses réflexions « l'artiste qui expose est un homme qui dit : je cherche ma vérité. Voilà où j'en suis. »