Académie française


Épée de Marcel Prévost de l’Académie Française, (Paris, 1862 - Vianne, 1941)
Fine épée à monture en vermeil. Fusée en ivoire ciselée d’entrelacs de feuillage et de rubans, gravée « 27 mai 1909 » (date de son élection à l’Académie) et « 21 avril 1910 » (date de la remise de l’épée). Pommeau en agate surmonté d’un dôme à cotes de melon sur base en argent. Fine branche de garde ornée de pampres de raisins, à quillon mouvementé courbe vers le bas, signée « Falize Orf. Paris ».
Clavier orné d’entrelacs de rubans à jours. Lame triangulaire à pans creux, signée au talon de « Coulaux à Klingenthal ». Fourreau en cuir noir à deux garnitures. Chape découpée, gravée d’une tour fortifiée et d’arbres, avec inscription « Vianne ». Bouterolle en vermeil ciselée de feuillage. Bouton de chape ovale ciselé des initiales G.S.L.
Longueur : 94,5 cm.
Dans son coffret recouvert de maroquin vert, chiffré « MP » et frises, gainé à l’intérieur de soie blanche marquée « Falize orfèvre à Paris » et de velours vert.


Eugène Marcel Prévost (né le 1er mai 1862 à Paris et mort le 8 avril 1941 à Vianne) est un romancier et auteur dramatique français.
Après des études au petit séminaire d’Orléans et chez les jésuites de Paris, Marcel Prévost intègre l’École polytechnique en 1882. Il est ingénieur des manufactures de tabacs, à Lille où il est aussi examinateur à l'Institut industriel du Nord.
Il est l'un des premiers dreyfusards, et participe avec Émile Zola, Louis Sarrut et Louis Leblois au dîner organisé le 13 novembre 1897 par Scheurer-Kestner, président du Sénat et Alsacien, au cours duquel ce dernier décida de faire part de sa conviction au public.
En 1881, il commence à publier des nouvelles dans Le Clairon, journal monarchiste sous le pseudonyme de Schlem. Ses premiers écrits sont placés sous l'influence d'Alphonse Daudet et de George Sand. En 1890, il quitte la fonction publique pour se consacrer à la littérature. Trois périodes se dessinent dans sa carrière. La première concerne les œuvres de jeunesse et s'étend de 1884 à 1894. La seconde prend naissance avec le roman Les Demi-Vierges et s'achève dans les années 1920. Enfin, la troisième période s'échelonne des années 1930 à sa mort et montre que, malgré un essoufflement certain de l'engouement du public, il demeure un écrivain de premier ordre. Il dirige la Revue de France de 1922 à 1940. Il est élu à l'Académie française le 27 mai 1909, au fauteuil de Victorien Sardou. Marcel Prévost est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1894 (et décoré par Philippe Gille), promu officier en 1900 (décoré par Ludovic Halévy de l'Académie française), commandeur en 1913 (décoré par Paul Hervieu de l'Académie française).
Décoré de la Croix de guerre 1914-1918, Marcel Prévost est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur le 23 novembre 1927 par Raymond Poincaré, ancien président de la République et membre de l'Académie française, et enfin de grand croix de la Légion d'honneur en 1935, les insignes lui étant remis en janvier 1936 par le général Charles Nollet, grand chancelier de la Légion d'honneur.


La Maison Falize est fondée en 1838 par Alexis Falize (1811-1898). 
Son fils Lucien Falize (1838-1897) s'associe à son père en 1871 sous le nom de "Falize Père et Fils". Son père Alexis se retire en 1876.
En 1880, Lucien Falize s'associe avec Germain Bapst, descendant des joailliers de la Couronne de France depuis 1725, pour fonder la société "Bapst & Falize".
A la disparition de leur père Lucien Falize en 1897, ses trois fils lui succèdent sous le nom de "Falize Frères".

André Falize (1872-1936), l'ainé, après avoir fait HEC, effectue son apprentissage chez le maître-orfèvre Bossard à Lucerne, spécialiste incontesté de l'orfèvrerie de style Renaissance. Doté d'une très forte personnalité, André Falize affiche une fierté peu égalée. Il prend la direction de l'atelier.
Jean Falize (1874-1943), élève d'Edme Couty pour la composition décorative, s'occupa quelque temps de chimie industrielle et de recherches d'alliages nouveaux au Comptoir de matières précieuses Lyon-Alemand. Il s'occupe de la joaillerie.
Pierre Falize, (1875-1953), s'adonna d'abord à la peinture. Élève de l'École des Beaux-Arts, il eut pour professeurs Jules Lefebvre et O. Merson ; s'étant pris de passion pour l'émail, il l'étudia chez Grandhomme et émaille lui-même, depuis, les pièces qu'il compose.
Les trois frères se consacrèrent entièrement à l'orfèvrerie et au bijou. Unissant leurs aptitudes spéciales et s'entourant, comme avait fait leur
père, de collaborateurs choisis, ils ont montré par les deux grands prix qu'ils obtinrent à l'Exposition de 1900, que la maison Falize est en bonnes mains. Les Falize jouent un rôle important dans le développement de l'Art Nouveau en bijouterie et orfèvrerie, travaillant notamment avec Emile Gallé. Ils bénéficient d'une clientèle prestigieuse telle que la famille Bonaparte, la reine Victoria, la famille impériale russe, le roi Fouad d'Égypte, Alphonse XIII d'Espagne, Pierre 1er de Serbie...
André fut président de la Société Protectrice des Animaux et y consacre beaucoup d'argent.
A partir de 1925, la maison Falize connait de graves troubles financiers causés, entre autres, par les engagements d'André pour la cause animalière.
Lorsqu'André Falize disparaît en 1936, la maison Falize ne lui survit pas.

Vianne : commune du Sud Ouest de la France.