BANDES DESSINÉES

Publié par la Gazette Drouot

L’après-midi commençait par la dispersion de la collection d’albums de BD et de dessins originaux de Michel Corlay, soient 259 numéros. Le Journal de Tintin, Zig et Puce, Cœurs vaillants, Le Journal de Mickey... s’alignaient sur des rayonnages bien remplis. Les résultats ont été conformes aux attentes, entre 100 et 1 000 €. Cette dernière enchère était prononcée à trois reprises : pour treize reliures de Pierrot entre 1947 et 1951, pour Le Secret de la Licorne (Tintin) chez Casterman en 1943 et pour un ensemble de plus de deux cents numéros de la revue illustrée coquine Parisiana, entre 1929 et 1934. Une surprise néanmoins attendait amateurs et spécialistes... Mon camarade, présenté sous quatre reliures éditeurs et regroupant quatre albums de 1937 et 1938, s’envolait à 8 000 €. Cette parution est alors, selon la fiche, « un illustré ouvrier lu par tous les écoliers ». Il s’agit d’un journal créé en juin 1933 par la Fédération d’enfants ouvriers et paysans, une émanation du PCF, dans un contexte social explosif où la France est touchée par la crise. Sa ligne éditoriale ? Dire la vérité aux enfants, contrairement aux journaux « bourgeois » !
De nouveau des BD en seconde partie, mais surtout des planches et des dessins originaux, dont une encre de Chine de Pinchon pour la planche 10 de l’album Bécassine nourrice, paru en 1923 (30 x 42 cm), partie à 5 000 €.
Une petite dernière, avant de conclure. 2 300 € ont été offerts pour une encre de Chine de Benjamin Rabier parue vers 1912, au titre invitant à la réflexion et qui n’a pas pris une ride, Qui veut trop prouver ne prouve rien...