L’art asiatique

Publié par la Gazette Drouot

Et plus précisément chinois, poursuivait ici sur sa lancée sonnante et trébuchante de la semaine dernière. Lin Fengmian totalisait à lui seul 1 407 400 € frais compris en quatre numéros, 405 000 € culminant sur la Mare aux lotus, une encre et couleurs sur papier (voir page de gauche). Par ailleurs, dix-huit enchères à cinq chiffres résonnaient. 92 000 € concernaient une boîte lenticulaire d’époque Yuan (1279-1368) en laque rouge sur fond jaune, sculptée de deux paons s’affrontant parmi des fleurs d’hibiscus et leur feuillage (reproduite page 78). 65 000 € rugissaient au triple des attentes sur un couple de chimères assises du XVIII-XIXe siècle en marbre blanc (h. 100 cm). Le mâle a la patte droite posée sur la balle du pouvoir et la femelle, la gauche sur son petit.
Nettement plus petite (l. 12 cm), une statuette de chimère d’époque Qianlong (1735-1796) en néphrite céladon avec taches de rouille doublait à 60 000 € son estimation. De type « bixie », elle est figurée couchée, la tête tournée à gauche. 40 000 € fusaient sur un vase meiping du XIXe siècle en bronze doré et émaux cloisonnés (h. 24 cm), le corps bleu turquoise nuancé étant encadré par deux frises, avec des lingzhi en bas et des pétales de lotus et grecques en haut. 32 000 € allaient, plus conformément aux prévisions, à une verseuse côtelée d’époque Qianlong (1735-1796), en bronze doré et émaux peints, à décor d’un lettré tenant un chasse-mouches accompagné de deux enfants, et de deux lettrés assis avec un serviteur, le tout survolé par cinq chauves-souris (h. 18 cm). Le revers de la base porte une marque « Jing zhi ». En dehors de la Chine, 35 000 € revenaient à la tête de Vishnou khmère d’Angkor Vat du XII siècle en grès gris (h. 35 cm), reproduite page 60 de la Gazette n° 23. Rappelons qu’elle a été acquise dans les années 1920, à l’occasion d’une expédition en Indochine.