Les allumettes du feu divin


Pierre DORÉ
exemplaire manuscrit. [Paris], rue Sainte-Avoye.
Titre : Les allumettez du feu divin forgées par le Salvateur pour faire nous cueurs ardre en son amour, nouvellement inventées par F. Pierre Doré, docteur en théologie, de l'ordre des frères prescheurs, dediez a devote feu Dame Anne Gaillard (titre figurant au recto du premier feuillet).

Colophon : « Cy finist le livre intitulé Les allumettez du feu divin, composé par frère Pierre Doré, docteur en théologie, religieux de l'ordre sainct Dominique. Au couvent de Saincte Avoye. A. Loys » (figurant en rouge au recto du dernier feuillet). Auteur : Pierre Doré (1500-1569), religieux dominicain (entré au couvent de Blois en 1514), docteur en théologie (1532), professeur de théologie à Reims, abbé du Val-des-Choues (diocèse de Langres), proche de la famille de Guise. On lui doit l'oraison funèbre de l'amiral Philippe de Chabot (1543), celle de Claude de Guise (1550), plusieurs ouvrages de spiritualité (La piscine de patience, L'arbre de vie, etc...), ainsi qu'un traité polémique de théologie (L'anti-Calvin, Paris : Sébastien Nivelle, 1568). Il était actif à Paris entre 1540 et 1569. Rabelais le prit pour cible, dans Pantagruel, sous le nom burlesque de « Notre maître Doribus ».

OEuvre : Les allumettes du feu divin, 1ère éd. Paris : Fr. Regnauld, 1538, in-8, goth. (langue française). Destinataire : Anne Gaillard de Longjumeau, fille de Michel Gaillard, seigneur de Chailly, Longjumeau et du Fayet, panetier ordinaire du roi et de Souveraine d'Angoulême (fille de Charles d'Orléans, comte d'Anjou), épouse de Thomas de Balzac, seigneur de Montaigu (Aubert de la Chesnaye des Bois, Dictionnaire, t. 13, col. 774).

Le blason de la page de titre reproduit fautivement les armes de Gaillard : elles sont théoriquement d'argent, semé de trèfles de sinoples à deux taux de gueules en chef surmontant deux perroquets de sinople becqués et membrés de gueules affrontés au-dessous.