Marcel MARCEAU peintre du silencieux habité


Marcel Marceau se réfugie à Limoges durant la guerre où il étudie le dessin aux Arts Décoratifs. L’art est partie intégrante de sa vie d’artiste, cela en est même l’essence pour ce créateur de l’invisible passionné de littérature, danse, poésie, musique, peinture, cinéma ...

Marcel Marceau ne cessera de peindre et de dessiner tout au long de sa carrière de comédien silencieux, par goût et aussi par- fois pour planter le décor de ses mimodrames.
A ses débuts l’encre est préférée pour son alliance avec le rideau noir de théâtre et l’aveuglante lumière de scène. La couleur viendra plus tard sous l’influence de Rouault et de Chagall. Son œuvre graphique n’est jamais anecdotique, pas de paysage champêtre, pas d’esprit de décoration, plutôt des vues de villes peuplées de personnages car l’être humain est au cœur de son sujet. Son art pictural est tourné vers la nature cachée de l’homme, ses figures semblent porter des masques d’une comédie grinçante. Le manque de mouvement et l’aspect volontairement statique de certains crayons noirs induisent une violence sourde dans les dessins du créateur de BIP (1947) en opposition avec le personnage naïf et rêveur qu’il joue sur scène.
Par choix délibéré, il n’a pas été fait mention pour la dispersion de ses œuvres de prix d’estimation.
Nul doute que le public saura reconnaître chez Marcel Marceau la qualité et la sincérité d’un artiste complet qui a su nous faire partager par sa peinture, son émotion pour le merveilleux et l’ indiscible.


Marcel Marceau took refuge in Limoges during the war where he studied drawing at the Arts Décoratifs. Art was an integral part of his life which was the essence for this creator of the invisible, he had a great passion for literature, dance, poetry, music, painting, cinema ...

Marcel Marceau never stopped painting and drawing throughout his career as a silent actor, for his own pleasure and sometimes also the creation of the decor for his sketches.
In the beginning he preferred ink for its relationship with the black theatre curtains and the blinding light on the stage. Color would come later under the influence of Rouault and Chagall. His graphic work is not anecdotal, no country landscape, no spirit of decoration, rather the views of cities populated by characters because human beings are at the heart of his subject. His paintings look to the hidden nature of man, his figures seem to wear tragicomedy masks. The lack of movement and the deliberately static aspect of his inks suggest a hidden violence in the drawings of the creator of BIP (1947) in contrast with the naive and dreamy personnage that he played on stage.
By deliberate choice, we have not included an estimation for this occasion.
No doubt the public will recognize Marcel Marceau for the quality and sincerity of this complete artist who was able to share with his painting, his excitement for the wonderful and indiscible.