La boîte à cure-dents

Publié par la Gazette Drouot

Jamais sans mon cure-dents !
Accessoire indispensable à toute personne de qualité, il lui fallait un écrin.

Le sujet est sérieux, il ne faut pas en sourire : l’histoire de l’hygiène bucco-dentaire se perd dans la nuit
des temps, et à Sumer, on connaissait déjà l’usage du cure-dents. Rappelons-le, la première brosse à dents, fabriquée en Angleterre vers 1790, ne sera introduite en France que quelques années plus tard. Notre petit outil façonné dans l’or, l’ivoire, l’os ou encore le bois aura donc de longues années d’usage. Sous Louis XV et Louis XVI – ces derniers étant plus soucieux de propreté que leur royal aïeul –, une boîte existera pour le ranger. L’époque est férue de ces petits écrins précieux. Signés des plus grands
maîtres orfèvres, véritables chefs-d’œuvre en miniature d’invention et de technique, cadeaux des puissants et signes de richesse, ils sont ce que l’on appellerait aujourd’hui un marqueur social !


Adjugé 13 970 €
Boîte dite "à cure-dents" en or émaillé, monture à cage, doublure en or, peinte sur toutes les faces de scènes de genre se déroulant à la campagne, encadrées de ban­deaux d'émail de couleurs dans son écrin de forme oblongue.
Attribué à Louis Joachim COLMET de COUTRY et au peintre Lioux de Savignac
Poinçon : décharge tête de vanneau 1782 - 1789
Poids brut : 107,60 g
Longueur : 9,7 cm - largeur : 3,2 cm - hauteur : 2,4 cm
Drouot, 31 octobre 2018. Mme Badillet.