Nicolas de LARGILLIERRE

Publié par la Gazette Drouot

La Belle Strasbourgeoise, c'est lui, le portrait de Charles Le Brun, ceux des échevins de Paris, encore lui. Nicolas de Largillierre est le portraitiste du Grand Siècle.

Ils sont deux à l'époque à se partager ce "marché" fort lucratif. A Rigaud la clientèle royale, à Nicolas de Largillierre la grande bourgeoisie, parlementaires et financiers.


Notre toile, bien qu'étant un sujet religieux - elle représente l'apôtre Barthélemy -, relève du portrait, voire de la figure d'expression, tel le truculent Démocrite d'Antoine Coypel, aujourd'hui conservé au musée du Louvre.



Nicolas de LARGILLIERRE (Paris 1656 - 1746)
« Saint Barthélémy »
Huile sur toile
93 x 74 cm

Provenance : Peint par Largillierre pour sa maison de la rue Geoffroy l'Angevin ; Resté dans la maison de l'artiste jusqu'à sa mort en 1746 ; Probablement vente du cabinet de Largillierre, Paris, 14 janvier 1765, n° 12 (« Cinq tableaux du même, représentant des Apôtres ») Ancienne collection hollandaise sous le nom de Greuze, galerie Willy Kock, Amsterdam 1968. Vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot, 17 décembre 1990 (Arcole), n° 45, reproduit en couleur (Attribué à Ubaldo Gandolfi) ; Galerie Pierro Corsini, Monte-Carlo, 1996.
Collection : Prince de La Tour d'Auvergne.
Exposition : Nicolas de Largillierre, Paris, Musée Jacquemart-André, 2003, n° 15, reproduit en couleur.
Bibliographie : Inventaire après décès, 26 mars 1746 ; A.J. Dezallier d'Argenville, Abrégé de la vie des plus fameux peintres, Paris, T. IV, 1762, p. 301 (« huit têtes d'apôtres ») ; G. Pascal, Largillierre, Paris, 1928a, n° 213 p. 78 (« douze apôtres ») ; G. de Lastic, « Nicolas de Largillierre, documents notariés inédits », Gazette des Beaux-Arts, juillet 1981, n° 71 p. 25 ; T. W. Gaehtgens et J. Lugand, Joseph-Marie Vien, Peintre du Roi, Paris, 1988, sous le numéro 63.
D'une admirable beauté plastique et témoin d'une intense Foi religieuse, notre Saint Barthélemy est unique dans l'art français du XVIIème siècle et du début du XVIIIème siècle. C'est à Dominique Brême que l'on doit la réattribution de ce tableau à Nicolas de Largillierre, qui dut être célèbre à son époque comme en témoigne les trois autres versions connues : - celle du Musée des Beaux-Arts d'Arras, qui paraît autographe (autrefois sous le nom de Jean Jouvenet). - la version du Musée Francisque Mandet de Riom paraît être une copie de l'atelier de Largillierre (Joseph Marie Vien). - l'oeuvre du Musée d'Art et d'Histoire de Genève serait une copie de notre tableau (attribué à Gaetano Gandolfi).