Un bureau estampillé Migeon

Publié par Le magazine des enchères

Le 21 novembre prochain, cet exceptionnel bureau de pente d’époque Louis XV, attribué à Germain Landrin et estampillé Migeon, sera mis en vente à l’hôtel Drouot Richelieu par la maison de ventes Néret-Minet & Tessier.

L’expert Hubert-Pierre Guillais nous présente ce meuble :
Exceptionnel bureau de pente à double galbe marqueté toutes faces de rose et satiné dans des rinceaux d’amarante à décor de cube.
Il ouvre à deux abattants découvrant un plateau central et et cinq tiroirs en façade en marqueterie de cubes plaquées, le caisson de droite à trois tiroirs simulés, les abattants découvrants un plateau central et six tiroirs galbés dont trois simulés sur la partie gauche masquant un coffre, cinq tiroirs en façade et trois tiroirs latéraux.
Attribué à Germain LANDRIN reçu maître en 1738, estampillé MIGEON.
Epoque Louis XV.
H. 104 cm. L. 157 cm. P. 61 cm.
Estimation : 300 000 / 400 000 €.

Provenance : Ancienne collection Comte Jacques de Vienne
Bibliographie : P. Kjelberg, Le mobilier Français du XVIIIème, les Ed. de l’amateur 2002, p 517
Exposition : Grands ébenistes et menuisiers Parisiens du XVIIIème siècle (1740-1790), Musée des Arts Décoratifs Paris 1955 n° 205 Bis.

Dans le livre journal de la clientèle de MIGEON figurait plus de 750 noms issus de la haute noblesse, la finance, les parlementaires et la Couronne. François DOUBLET (1705-1761), marquis de Bandeville, était issu d'une ancienne famille de la magistrature parisienne. En 1741, il épouse en deuxième noce Marie-Anne Bigot de Graveron, fille du doyen du Parlement de Normandie, avec laquelle il s'attachera à développer ses collections d'art, de meuble et de sculpture dans son hôtel particulier parisien situé quai Malaquais. Le président de Bandeville fit ainsi appel à Pierre IV MIGEON pour la réalisation de ce bureau vers 1750. Celui-ci passa commande à son confrère Germain LANDRIN qui, depuis 1742, travaillait alternativement pour MIGEON et Jean- François OEBEN. Le décor de marqueterie de cubes en trompe-l'oeil étant une caractéristique de son oeuvre, il convient de restituer ce bureau à son auteur et donc de l'attribuer à Germain LANDRIN.